Awaté Hodabalo, le ministre de l’Administration territoriale (ph)

La journée de prière et de solidarité en faveur des détenus politiques au Togo prévue ce vendredi 20 septembre 2024 à Sokodé, une ville de la région centrale, est interdite par le ministre de l'Administration territoriale de la décentralisation et de la chefferie coutumière, Awaté Hodabalo.

L’interdiction de la journée de prière et de solidarité en faveur des détenus politiques a Sokodé a été signifié aux organisateurs suite à une demande formulée par le front « Touche Pas à Ma Constitution ». L’événement a été planifié de concert avec des associations comme Bindjegue Bindje, Ensemble le Togo et Front Togo souverain.

Selon le ministre Hodabalo, la manifestation qui s’organise avec des associations non légales telles que Bindjegue Bindje, Ensemble le Togo et Front Togo souverain, n’est pas de nature à préserver la paix.

Le ministre a fondé sa décision sur l’article 13 de la loi 2019-010, qui définit les règles régissant la liberté de réunion et les manifestations publiques au Togo. Il a déclaré que l’événement prévu ne correspondrait pas aux conditions nécessaires à un rassemblement pacifique.

Réaction

En première réaction à l’interdiction de la journée de prière et de solidarité en faveur des détenus politiques, Nathaniel Olympio, le porte-parole du mouvement « Touche pas à ma Constitution » a confirmé l’information et a révélé que l’évènement devrait servir à la distribution de kits scolaires à « une centaine d’enfants des détenus … comme le front l’a fait lundi dernier à Lomé ».

Devant cette situation, Nathaniel Olympio a déploré qu’« après avoir abusivement privé les parents de liberté, on punit aussi les enfants de Sokodé en les privant d’un soutien essentiel à leur scolarité ».

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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