Du 17 au 19 septembre dernier, s'est déroulée au Parc Expo de Rennes, en France, la 38è édition du SPACE. Ce rendez-vous incontournable pour le monde de l'élevage mondial, notamment au niveau des filières bovine (lait et viande), avicole, porcine, ovine, caprine, cunicole et aquacole, a vu la participation du Ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré. 

Il a saisi l’occasion pour s’imprégner des différentes innovations dans ce secteur. Sidi Touré a en outre, profité de ce moment, pour échanger et partager avec des partenaires, les expériences et les opportunités qu'offre la Côte d'Ivoire dans ce domaine. L'objectif, était de les intéresser d'une part et d'autre part se servir de leurs expérience, afin de les reproduire en Côte d’Ivoire. 

Dans cette dynamique, le patron du MIRAH, invité de la chaîne de télévision ‘‘Space TV’’ dédiée à l’évènement, a exposé les motivations de sa présence à ce salon des professionnels de l’élevage, à savoir sa volonté de s’inspirer des réussites internationales dans les différents secteurs de la chaîne des valeurs des différentes filières animalières et halieutiques.

« Ce salon est le rendez-vous des professionnels de l’élevage des rennais, des français, des européens et même de renommée mondiale. En tant ministre en charge de la politique de développement des ressources animales et halieutiques de mon pays, il était bon que j’y sois pour m’inspirer des réussites françaises et internationales qui sont proposées dans cet espace d'échanges et de partages », a affirmé le ministre. 

Relevant le grand déficit de production de « notre pays » avec une forte « dépendance vis-à-vis de l’extérieur » en termes de « disponibilité en protéines animales et halieutiques », Sidi Touré a indiqué que toutes les occasions sont bonnes pour chercher « des moyens et des leviers structurants qui devraient nous permettre d’assurer notre autonomie en la matière ». « Sur le chantier de production animalière (bovine et ovine), nous produisons à peine 30% de ce que nous consommons. Sur le chantier halieutique, c’est à peine 15% de ce que nous consommons que nous produisons. Sur les chantiers avicoles, nous rassurons relativement notre autonomie avec environ 90 à 95% de production mais il y a encore une marge de progression parce que cette disponibilité est fondée sur la production artisanale. Il nous faut moderniser cette production, et sur les œufs, nous sommes à 110 à 115% de couverture de nos besoins et là aussi, nous avons de la marge à faire. C’est tous les secteurs de la production animalière qui ont besoin d’être reformés, transformés et investis avec des partenariats français et/ou internationaux pour atteindre ces niveaux d’objectifs que nous nous sommes fixés en Côte d’Ivoire », a-t-il souligné.

Dans le secteur halieutique, même si l’aquaculture reste un levier important, le ministre a tout de même relevé que « c’est un secteur dans lequel nous avons une forte dépendance ». « Nous envisageons dans les 2 à 3 années à venir, d’atteindre les chantiers d’autosuffisance puisque sur 115 000 tonnes que nous produisons, nous avons un besoin de 650 000 tonnes. La marge de production est importante. Mais aussi nous avons le chantier de la transformation, de la distribution etc… en gros, c'est toute la chaîne de valeur qui a besoin d’être investie avec les investisseurs », a-t-il soutenu. 

Il faut noter que le ministre était à Rennes avec une forte délégation composée des acteurs locaux des interprofessions et du Ministère de l’Agriculture. « Il y a un intérêt pour ce qui est de l’alimentation du bétail mais aussi pour ce grand salon qu’est le SARA qui se tiendra en Côte d’Ivoire l’année prochaine, et qui est d’ailleurs très connu des acteurs des deux secteurs ». 

Sidi Touré s’est aussi réjoui des différents partenariats qui ont pu se nouer dans le domaine avicole et porcin. Il a également salué la venue prochaine à Abidjan d’autres structures dans le cadre du SELAB (le Sommet de l’élevage d’Abidjan qui se tiendra le 22 novembre 2024.

Wassimagnon