Les fugitifs (Ph KOACI)

La collaboration entre la police burkinabè et la Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI) de Bouaké a permis l'arrestation de deux jeunes hommes, suspectés d'être impliqués dans un vol de 56 millions de francs CFA à Ouagadougou. Cette affaire rocambolesque a débuté par un simple appel téléphonique, mais s'est terminée par une intervention rapide et coordonnée.

Tout commence par un appel anonyme en provenance du Burkina Faso. La voix au bout du fil signale à la BRI de Bouaké que deux individus recherchés pour un vol majeur se cacheraient dans la ville. Face à cette information, les agents de la BRI se mettent immédiatement en alerte. Leurs investigations les mènent à repérer l'un des suspects, un jeune homme connu sous les initiales W S. Localisé dans un quartier modeste de Bouaké, il ne sait pas encore qu'il est sur le point d'être intercepté.

En début d'après-midi, les agents de la BRI lancent une opération discrète. Ils approchent prudemment le domicile de W S, maîtrisent rapidement le suspect, qui semble surpris par cette arrestation soudaine. Emmené au poste pour être interrogé, il ne tarde pas à craquer sous la pression. Sans détour, il révèle l’identité et la cachette de son complice, un étudiant burkinabè de 19 ans, identifié comme Z H.

L'équipe de la BRI se rend sans perdre de temps au domicile de ce second suspect. Tout se déroule avec une précision exemplaire : Z H est arrêté sans opposer de résistance, un signe qu'il se savait déjà traqué. Une fois de retour au siège de la BRI, les deux hommes ne tardent pas à confesser leur crime. Ils expliquent qu'ils ont été tentés par la perspective d’un gros coup, se laissant entraîner dans ce braquage par trois autres complices toujours en fuite au Burkina Faso.

En l’espace de quelques heures, l'équipe a réussi à démanteler ce réseau criminel en cavale. Les autorités ivoiriennes ont rapidement coordonné avec Interpol et les autorités judiciaires du Burkina Faso pour organiser l’extradition des deux suspects. Ces derniers devront maintenant répondre de leurs actes devant la justice burkinabè.

Cet épisode illustre une fois de plus l’engagement de la police ivoirienne dans la lutte contre la criminalité transfrontalière, démontrant une réactivité et une efficacité notables.

Jean Chresus, Abidjan