

Côte d'Ivoire : Conflit foncier à Bingerville, la tension monte entre les membres de la génération Tchagba et la chefferie du village de Anan, la justice saisie
La tension monte dans le village de Anan, situé dans la commune de Bingerville, où plus de soixante membres de la génération Tchagba dénoncent l'expropriation de leurs terres sur le lotissement Gbontchui Résidentiel. Face à ce conflit qui oppose la chefferie locale à certains villageois, les Tchagba ont décidé de ne pas rester passifs, mais de saisir la justice pour faire valoir leurs droits.
Le lundi 17 février 2025, lors d'une rencontre avec la presse à Bingerville, les Tchagba en colère ont exprimé leur mécontentement. "Certains parmi nous ne partagent pas la vision des dirigeants actuels du village. Ces derniers ont pris la décision de nous dépouiller de nos terres. Nous avons cherché à dialoguer, mais nos démarches ont été ignorées. Nous avons alors entrepris différentes actions pour rétablir la vérité", ont expliqué les porte-parole du groupe.
L'origine de ce conflit remonte à l'attribution des terres dans le cadre du lotissement général initié par la génération Dougbô. Les Tchagba affirment que ces terrains, déjà attribués et enregistrés auprès de la sous-préfecture de Bingerville, leur ont été octroyés de manière légitime, avec des lettres d'attribution et des attestations de propriété villageoise émises par la chefferie. "Nous avons suivi toutes les démarches administratives nécessaires, mais malgré cela, la chefferie actuelle, dirigée par nos frères, a procédé à des certifications de terrains déjà attribués", a souligné Alain Amon Koutouan, représentant des Tchagba contestataires.
Les membres de la génération Tchagba ont également dénoncé la vente illégale de parcelles de terrain par le Chef actuel, avant même l'obtention de son arrêté préfectoral, et ce, même après sa nomination officielle en janvier 2023.
"Des terrains ont été vendus sans respecter les procédures légales", ont-ils affirmé, preuves à l'appui.
Malgré leurs recours auprès des autorités compétentes, y compris la Brigade de recherche de la gendarmerie nationale, le Parquet et le Conseil d’État, les Tchagba n'ont pas obtenu satisfaction.
Cependant, ils insistent sur leur volonté d'ouvrir le dialogue avec les responsables du village, espérant qu'une solution juste et pacifique pourra être trouvée pour apaiser les tensions et restaurer l’harmonie à Anan.
"Nos frères ont agi de manière injuste, et nous espérons qu'une issue positive sera trouvée afin que la paix revienne dans notre village", ont conclu les conférenciers.
Wassimagnon

Infos à la une




Communiqués
Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire
