Remise de FDLR présumés

Les autorités congolaises ont réagi dimanche à la remise de combattants présumés des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) aux autorités rwandaises par le M23.

Devant les médias, Kigali a annoncé le 1ᵉʳ mars 2025  la remise de 20 combattants présumés des FDLR, capturés à Goma, ville récemment prise par la rébellion dans l’est de la RDC.

Parmi eux, figure le plus haut gradé des FDLR notamment le général Ezéchiel Gakwerere, cité dans des documents du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) comme ayant pris une part active au génocide des Tutsis, d'avril à juillet 1994.

 Le transfert, effectué à la frontière avec le Rwanda, s’inscrit dans un contexte de tensions entre Kigali et Kinshasa qui dénonce un soutien rwandais au M23.

En réaction, l'armée de la République démocratique du Congo (FARDC) a dénoncé une farce de Kigali suite à ce rapatriement , l'accusant de manipuler la situation pour discréditer l'armée congolaise.

"Cette action est un montage de mauvais goût orchestré dans le seul but de discréditer notre armée", a déclaré l'état-major général des FARDC dans un communiqué, et ceci rentre également dans la stratégie rwandaise destinée à justifier l'invasion d'une partie du territoire de la RDC".

Pour l'état-major, les autorités rwandaises qui se sont spécialisées dans l'art du mensonge et de la manipulation ont pris des anciens FDLR détenus au Rwanda et les ont habillés en tenues militaires neuves des FARDC récupérées (...), pour les faire passer pour des combattants FDLR capturés à Goma.

A titre de rappel, le M23, mouvement antigouvernemental qui a repris les armes en 2021, soutenu selon des experts de l'ONU par des troupes rwandaises, s'est emparé de Bukavu le 16 février, après avoir conquis fin janvier Goma, chef-lieu de la province voisine du Nord-Kivu.