Le sénateur Barau I Jibrin (ph)

Le premier vice-président du Parlement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le sénateur Barau I Jibrin, a laissé entrevoir que le Mali, le Burkina Faso et le Niger finiront par revenir dans la CEDEAO.

Le sénateur Barau a fait part le lundi 03 mars 2025 à Lagos au Nigeria de son attente pour le retour des trois pays précités lors de la première session extraordinaire 2025 du Parlement de la CEDEAO. La première session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO se déroule du 03 au 6 mars 2025 à Lagos.

Retour sur le retrait du trio

Pour ce qui est du retrait des trois pays, lesquels ont créé l'Alliance des Etats du Sahel (AES), le premier vice-président du Parlement de la CEDEAO et vice-président du Sénat nigérian a déclaré que la CEDEAO respecte la souveraineté de chaque pays.

Toutefois, il a exhorté le trio de l’AES à respecter les normes démocratiques internationales. De ce fait, il a expliqué que la CEDEAO n’interfère pas dans les affaires internes des États membres mais attend d’eux qu’ils adhèrent aux principes démocratiques internationalement reconnus.

Attente pour le retour

Sur son attente pour un retour du trio dans la CEDEAO, Barau a déclaré que « Ce sont nos frères, et je peux vous assurer qu'un jour ils reviendront… Nous sommes prêts à travailler avec eux. Ils devront se démocratiser et essayer de s'asseoir à la table pour voir comment la démocratie peut être renforcée ».

Dans ce sens, la présidente du Parlement de la CEDEAO, l'honorable Hadja Memounatou Ibrahim, a plaidé pour une plus grande unité régionale entre les Etats membres ainsi que pour la poursuite des relations bilatérales entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso après leur départ de l'organisme régional.

Acquis pour la monnaie unique

Le sénateur Barau a réaffirmé l’engagement du bloc régional en faveur d’une monnaie unique et de l’intégration régionale malgré les défis, notamment la récente sortie de trois pays sahéliens.

Tout en soulignant que la poussée vers une économie unifiée reste une priorité, Barau a souligné que les peuples d’Afrique de l’Ouest ont toujours été unis malgré les frontières de l’époque coloniale. Selon cet élu, les similitudes linguistiques et culturelles prouvent l’unité naturelle de la région, faisant de l’intégration économique une étape logique.

En raison des liens qui unissent déjà les peuples de la Communauté, le premier vice-président du Parlement de la CEDEAO a relevé que « l’intention de la CEDEAO est de s’unir afin que nous puissions être une seule entité. Nous avons toujours été un seul peuple avant les démarcations coloniales. Que ce soit au Nigéria, au Ghana, au Bénin ou en Côte d’Ivoire, nous partageons des liens culturels et linguistiques ».

Partant de cet acquis, il a ajouté que « Nous travaillons à faire en sorte que nous ayons une monnaie unique comme en Europe. Une monnaie, un peuple, une aspiration, un destin ».

Mensah,

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