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Côte d'Ivoire : Mamadou Koulibaly annonce sa retraite politique
Mamadou Koulibaly (Ph)
« Mes chers amis, mes compagnons de lutte, Dans notre combat contre les autocrates, les kleptocrates, les dictateurs et tous ces potentats qui brisent les peuples et piétinent nos espérances il arrive un moment où l’on doit s’arrêter, se retourner, et accepter l’évidence : le temps nous a rattrapés. Il ne s’agit pas de fuir le combat, encore moins de l’abandonner. Il s’agit d’un choix. Celui de ne pas devenir ce que nous avons passé notre vie à dénoncer », indique Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.
Pour ce dernier, l’on ne confonde pas retraite et renoncement. « Je ne suis ni inactif, ni isolé. Je suis là, vivant, vibrant, habité par une flamme qui ne s’éteint pas. Seulement, aujourd’hui, je ne suis plus en première ligne.
Désormais, je prête mes épaules, ma force, mes armes, ma mémoire… et ma tête à ceux et celles qui montent. À ceux et celles qui croient encore qu’on peut conquérir l’inaccessible étoile. Et s’ils trébuchent, je serai là. S’ils doutent, je parlerai. S’ils tombent, je les relèverai. Elle donne un sens lumineux à cette étape de ma vie. Oui, j’ai quitté les mandats, les estrades, les joutes publiques. Mais ma vie n’a rien perdu de sa passion Je vis, pleinement. Et avec un calme nouveau, je contemple la relève avec fierté. Je leur tends la main non pas pour les guider, mais pour les soutenir. Car si la lumière doit changer de porteur, que le flambeau au moins ne faiblisse jamais. Dans le combat contre les autocrates, les kleptocrates, les dictateurs et autres potentats de chez nous, il devient crucial, à un certain moment, de savoir envisager une forme de retraite. Non par renoncement, mais pour éviter le piège de devenir, à notre insu, ce que nous avons toujours combattu. Mais qu’on ne s’y trompe pas : je ne suis ni oisif, ni solitaire. Je poursuis ma quête autrement, en mettant mes épaules, ma force, mes armures et ma tête au service de nouveaux combattants, sincèrement engagés. Peu m’importe le temps que leur lutte prendra, peu m’importe leurs chances de conquérir l’inaccessible étoile. Ce qui m’importe, c’est leur volonté. J’ai une vie en dehors des mandats politiques. Et elle me passionne », a conclu l’ex-compagnon de Laurent Gbagbo.
Donatien Kautcha, Abidjan
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1/"Mamadou Koulibaly annonce sa retraite politique" : 2/"...il ne s'agit pas de fuir le combat, encore moins de l'abandonner" : -Cher professeur, vous dites ne pas fuir le combat, ni l'abandonner. Malheureusement, cela peut y ressembler. Car ce que vous dénoncez : la kleptocratie et la dictature ont tjrs rythmés la vie politique ivoirienne depuis les indépendances, même si cela s'est décuplé sous le régime de Dramane. -Les moins de 2 ans du pouvoir Gbagbo (sans la rébellion de septembre 2002), ne pouvaient suffire pour changer les mentalités et combattre efficacement la corruption dans notre pays. De mon point de vu, après le président Gbagbo, vous étiez un des rares acteurs politiques ayant certaines qualités nécessaires mais pas suffisantes pour diriger un pays du tiers monde exploité par les puissances impérialistes de ce monde : Vous n'êtes pas cupides, vous êtes contre la corruption, vous êtes courageux au moment des accords de Marcoussis (même si je mets un petit bémol sur cette qualité), vous n'avez cessé de dénoncer le fcfa, etc. Le président Gbagbo ne s'y est pas trompé en faisant de vous le 2ème personnage de son régime (PAN). -Je pense que vous avez commis quelques erreurs stratégiques qui ont entamé votre rayonnement politique, ...mais cela pouvait se corriger. Exemples d'erreurs : 1/idéologiquement, vous vous dites "libéral de gauche", ce que j'ai eu du mal à comprendre pour le grand professeur d'économie que vous êtes. Je dis souvent que le LIBÉRALISME tel qu'il fonctionne dans ce monde, ressemble à "une liberté du RENARD et des poules dans le poulailler". Se dire "libéral de gauche", c'est un peu comme certains acteurs politiques de la sous-région qui se disent "panafricanistes de gauche". 2/ vous avez assisté de façon discrète à l'investiture de Dramane après sa prise de pouvoir illégale en 2011. 3/vous n'avez pas été très véhément avec ce pouvoir concernant le tribalisme et la corruption généralisée, ...quand on se rappelle de vos reproches directs à Mr TAGRO sur les recrutements dans la polices, ...bref !! -Cher professeur, vous contribuez intellectuellement à la vie politique ivoirienne mais, l'état dans lequel se trouve notre pays demande plus de témérité de la part de tous.
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