

Côte d'Ivoire : Bouaké, Assahoré exhorte chaque ivoirien à faire preuve de solidarité envers les femmes victimes de la fistule
Remise de kits à une femme (.ph KOACI.)
Dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la fistule obstétricale en Côte d’Ivoire, le ministre Assahoré Konan Jacques, a visité le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bouaké le vendredi 16 mai 2025, accompagné d'une importante délégation composée d'acteurs de la santé et de partenaires techniques. Cette initiative fait partie d'un programme gouvernemental visant l'éradication de la fistule d'ici à 2030. La fistule, souvent causée par un accouchement difficile non médicalisé, entraîne une souffrance physique et une marginalisation sociale des femmes.
Cette mission s’inscrit dans la campagne mondiale lancée par l’UNFPA en vue de l’élimination de la fistule obstétricale d’ici à 2030. Elle bénéficie de l’appui de 14 chirurgiens experts venus de 10 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, sur un total de 36 experts mobilisés. La mission se déroule également dans quatre autres hôpitaux de référence pour le traitement de la fistule obstétricale, à savoir les CHR de Bondoukou, Korhogo, Man, et l’hôpital Saint Jean-Baptiste de Bodo. Sept blocs opératoires sont mobilisés dans le cadre de cette opération, avec une priorité accordée aux cas complexes.
Le Dr Ona Didier, directeur du CHU, a décrit la fistule comme une pathologie humiliante et stigmatisant. Il a aussi exprimé la fierté de son établissement de contribuer à cette campagne humanitaire. « Nous sommes honorés de contribuer à redonner espoir à ces femmes oubliées du système de santé...» a-t-il ajouté.
Le Dr Coulibaly Norbert a précisé que la campagne comprend une mission chirurgicale, une conférence régionale et une collecte de fonds. L'objectif est « d'opérer au moins 150 femmes entre le 12 et le 20 mai », avec l'ambition de lever un milliard de fcfa pour aider un millier de femmes. Le professeur Coulibaly a rapporté qu'à la date du 15 mai, 187 femmes avaient été examinées, dont 158 cas confirmés, avec 80 opérations déjà réalisées.
Le ministre Assahoré, par ailleurs Président du conseil régional de Gbêkê, a encouragé la solidarité nationale, appelant « chaque ivoirien à faire preuve de solidarité » car, dira-t-il avec émotion « ces femmes ont droit à la dignité et à une nouvelle vie, soutenons cette cause. Je voudrais lancer un appel à nous tous d’être solidaires à l’action qui est menée et de faire en sorte que notre solidarité se manifeste au profit de toutes les femmes qui souffrent de cette maladie. Parce qu’au-delà de chaque malade, c’est un parent, c’est une mère, c’est une femme, c’est une sœur qui est touchée ».
En plus des soins médicaux, un soutien matériel a également été offert. Des kits, appelés « kits de dignité » ont été remis à 30 femmes bénéficiaires d’une prise en charge dans le cadre d’une mission opératoire grâce à des partenaires, notamment le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA), ONU Femmes et la coopération coréenne (KOICA). Cette opération marque une étape décisive dans la lutte contre la fistule obstétricale, illustrant la volonté du gouvernement de restaurer la dignité des femmes vulnérables.
T..K.Emile
tkemile@koaci.com

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