Memounatou Ibrahima, la présidente du Parlement de la CEDEAO, et Yusuf Tuggar, le ministre des Affaires étrangères du Nigeria (ph)

Le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, Yusuf Tuggar, a discuté avec la présidente du Parlement de la CEDEAO, Memounatou Ibrahima, les stratégies visant à renforcer la gouvernance démocratique en Afrique de l'Ouest et a exprimé l'espoir d'un retour prochain du Mali, du Burkina Faso et du Niger au sein de l’organisation régionale.

Tuggar, qui est aussi le président du Conseil des ministres de la CEDEAO, a évoqué ce point et formulé son vœu lors d'une visite de courtoisie que la présidente Memounatou Ibrahima et sa délégation lui ont rendu le vendredi 30 mai 2025 à Abuja, au Nigeria.

Cette rencontre visite s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Parlement pour renforcer les relations intergouvernementales et la gouvernance à l'approche de son 25e anniversaire, prévu fin novembre.

Point sur les activités du Parlement

Le président du Parlement de la CEDEAO qui était accompagné lors de la visite du quatrième vice-président, Billay Tunkara, et du Secrétaire général, Bertin Some, entre autres, a déclaré que la délégation est venue informer le ministre Tuggar des activités passées du Parlement au cours des dix-huit derniers mois, tout en planifiant ses activités futures.

En faisant part de sa rencontre avec Tuggar, la présidente du Parlement de la CEDEAO a publié sur X que « nous avons souligné la nécessité de renforcer les prérogatives du Parlement de la CEDEAO, bras législatif par excellence de notre sous-région, afin d’améliorer la gouvernance et la prise de décisions au sein de l’organisation ».

Abordant le projet de doter l’institution régional de son propre siège, la présidente du Parlement de la CEDEAO, qui est un élu au Togo, a déclaré que « Nous avons également évoqué le projet de construction du siège du Parlement, symbole fort de l’unification et de la stabilité régionale ». Le Parlement de la CEDEAO, créé en 2000, se prépare à célébrer son 25e anniversaire.

Porte de retour pour les pays de l’AES

Sur les discussions, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, espère un retour prochain des trois pays du Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui se sont récemment retirés de la CEDEAO.

Pour cet optimisme, Tuggar a fait savoir que « Comme nous le répétons sans cesse, nous ne fermons pas la porte à leur retour ; nous sommes convaincus qu'ils reviendront, car ils font partie intégrante de la région. Ce n'est qu'une question de temps ».

Le chef de la diplomatie nigériane a assuré que malgré la sortie des trois pays de la CEDEAO, le Nigéria et les autres pays membres de la Communauté continueront de nouer des relations de voisinage avec eux et de collaborer dans certains domaines pour des intérêts mutuels.

Appel aux médias

Concernant les préoccupations qui ont abouti au retrait des trois pays de la CEDEAO, le ministre Tuggar a exhorté les médias ouest-africains à accorder moins d'attention à la sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO et à se concentrer plutôt sur les projets de développement positifs en cours dans les douze États membres restants.

Tuggar a cité parmi ces projets le Système d'échanges d'énergie ouest-africain, le Programme de libéralisation des échanges de la CEDEAO, le corridor Abidjan-Lagos et le corridor Abidjan-Dakar, entre autres, qui renforceront la cohésion régionale. Développement.

Comme projets, il a énuméré le Système d'échanges d'énergie ouest-africain, le Programme de libéralisation des échanges de la CEDEAO, le corridor Abidjan-Lagos et le corridor Abidjan-Dakar, entre autres, qui devront renforcer le développement régional. Il a souligné que le Parlement de la CEDEAO incarne la « représentation des citoyens des États membres et témoigne de son engagement en faveur d'une gouvernance constitutionnelle et démocratique ».

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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