Cameroun : Douala sous tension, Maurice Kamto assigné à résidence pour préserver l'ordre public
Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto fait face à une nouvelle épreuve de force avec le pouvoir. Arrivé de Paris dans la nuit du 7 au 8 juin 2025, le du Mrc s'est retrouvé placé en résidence surveillée dans le quartier Bonapriso de Douala, empêchant ainsi sa rencontre programmée avec ses militants.
Dispositif sécuritaire
Les autorités administratives de la capitale économique n'ont pas laissé de place au hasard. Un cordon sécuritaire a été établi autour du domicile de l'opposant ainsi qu'aux abords du siège du Mrc, situé à Grand Moulin à Deïdo, un quartier populaire de la métropole économique du Cameroun. Cette mobilisation des forces de l'ordre a considérablement perturbé la circulation dans plusieurs zones névralgiques de la métropole.
Malgré l'interdiction formelle, des centaines de sympathisants du MRC ont convergé vers le siège du parti ce dimanche 8 juin, espérant rencontrer leur leader. L'atmosphère était électrique, ponctuée de chants de soutien et de manifestations de fidélité envers Maurice Kamto, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, mais dont la candidature est incertaine.
Report et appel au calme
Face à cette situation de blocage, Maurice Kamto a dû se résoudre à reporter sa rencontre initialement prévue pour le 9 juin à 10 heures. Dans une déclaration vidéo diffusée dimanche soir, l'ancien candidat à la présidentielle a lancé un appel au calme à ses partisans : « À l'heure où je vous parle, je suis toujours séquestré. Je vous demande de rentrer chez vous dans le calme et la dignité. Rentrez dans la paix, restez confiants et dignes. »
Cette mesure d'assignation à résidence intervient alors que Maurice Kamto comptait effectuer une tournée de mobilisation avant de regagner Yaoundé, sa ville de résidence habituelle.
Des arrestations annoncées
L'arrivée du leader opposant s'est accompagnée d'incidents. Selon Me Fabien Kengne, avocat et figure du Mrc, quatre militants du parti auraient été interpellés dans des conditions qu'il qualifie de « troublantes ». L'avocat affirme également que des directives émanant de Yaoundé auraient été transmises aux autorités locales pour empêcher toute réunion politique.
La situation reste sous haute surveillance, tant de la part des autorités que des observateurs de la scène politique nationale.
Le Mrc, qui constitue l'une des principales forces d'opposition au pays, se heurte régulièrement aux restrictions imposées par les autorités lors de ses tentatives de mobilisation.
La capitale économique demeure sous tension, avec un calme précaire au siège du parti après les événements de ce week-end. L'évolution de cette crise politique continue d'être scrutée attentivement par l'ensemble des acteurs de la vie publique camerounaise.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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