La clôture tombée (Ph Koaci)

La ville de Dabou a été le théâtre d’un drame provoqué par des pluies torrentielles d’une rare intensité. Les précipitations, qui ont commencé vers 23 heures et se sont poursuivies jusqu’à minuit, ont transformé les rues en torrents et causé l’effondrement de plusieurs murs dans différents quartiers.

Au plus fort de la tempête, alors que certains habitants tentaient encore de regagner leur domicile malgré les rafales, des jeunes cherchant refuge se sont abrités contre la clôture d’un établissement scolaire, situé dans le quartier Eeci, près du corridor Dabou-San Pedro. Malheureusement, la structure, affaiblie par la pression des eaux, s’est brusquement écroulée sur eux. Plusieurs d’entre eux ont été grièvement blessés et ont dû être transportés en urgence à l’hôpital général de Dabou, alertés par les cris déchirants des victimes.

Mais c’est dans le quartier précaire de Wrod que le bilan s’est alourdi tragiquement. Une jeune fille, surprise par l’effondrement soudain d’un mur en mauvais état alors qu’elle marchait dans une ruelle, a perdu la vie sur le coup. Le choc a profondément marqué les habitants de cette zone déjà vulnérable, où de nombreuses habitations ont également été envahies par les eaux.

Face à l’ampleur des dégâts, plusieurs familles ont passé la nuit à la belle étoile, leurs logements étant devenus inhabitables. D’autres, redoutant de nouvelles averses dans les jours à venir, ont pris la décision de quitter temporairement leurs domiciles pour chercher refuge ailleurs.

Ce drame remet une fois de plus en lumière la fragilité des infrastructures dans certaines zones urbaines et interpelle sur l’urgence de mesures préventives, notamment en matière d’assainissement et de contrôle des constructions, pour éviter que de telles tragédies ne se répètent.

Jean Chresus, Abidjan