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Côte d'Ivoire : Anan (Bingerville), plus d'une soixantaine de membres de la génération Tchagba signent et persistent : « Le Chef actuel n'a jamais été désigné selon les Us et coutumes »
 

Côte d'Ivoire : Anan (Bingerville), plus d'une soixantaine de membres de la génération Tchagba signent et persistent : « Le Chef actuel n'a jamais été désigné selon les Us et coutumes »

 
 
 
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 Il y a 2 semaines
 
 
 
 
 
© Koaci.com - mardi 24 juin 2025 - 09:49

Les protestataires (Ph KOACI) 

 

Le respect scrupuleux des Us et coutumes dans la désignation des autorités traditionnelles et principalement de leur chef de village. Voilà qui est le son de grogne de plusieurs membres de la génération Tchagba du Village de Anan, dans la commune de Bingerville.


 Ainsi après leur sortie du 17 février 2025, ces derniers (plus d’une soixantaine) qui se réclament de vouloir préserver les us et coutumes et garantir la constitution de leur village, sont montés à nouveau au créneau lors d’une conférence de presse qui s'est déroulée il y a deux jours. Ce, pour récuser la légalité traditionnelle du chef Aké Gnaba Jean Chrysostome et dénoncer la vente illégale de leurs terres sur le lotissement Anan Gbontchui-résidentiel.


 


« Nous n’avons jamais vu en pays Atchan, que parce qu’il y a une opposition que ceux qui sont au pouvoir décident de vendre les biens de ceux qui sont opposés à eux. Je précise que Arris Koutouan et toute la génération Tchagba a reçu un lot sur l’extension villageoise de Anan Gbontchui résidentiel. Et voilà que nos camarades ont pris sur eux de vendre nos terrains sans notre accord. Pourtant sur les attestations, c’est mentionné lots ‘’ irrévocable et interdits de vente’’. Tout ce qu’ils ont fait ne respecte en rien le droit en côte d’ivoire. Au regard de la loi, c’est une infraction pénale. » a martelé Alain Amon Koutouan, au nom des membres de la génération Tchagba engagés à préserver les us et coutumes et garantir la constitution traditionnelle. 


 


Une situation de violation des droits humains qu’a également dénoncé un autre membre de la génération Tchagba. « Est-ce parce qu’on a un arrêté que cela nous donne le droit d’agir de la sorte, nous donne le droit de spolier nos frères ? C’est extrêmement grave. Ce genre de pratique cette pratique s’apparente à des dérives autocratiques, à des dérives totalitaires. Et ce sont ce genre de choses qui envoient des conflits. Il faut qu’on fasse attention. Vous ne pouvez pas aller retirer la parcelle d’un frère à son détriment.


 


Des lois, des procédures existent en la matière. Le respect impose que cette personne. Cette personne vous donne son consentement et alors on engage des procédures de droit d’abandon. » a ajouté Beli Atché Honoré. Ce qui choquent surtout Alain Koutouan et ses camarades de la génération Tchagba, c’est le fait que la vente illégale de parcelles de terrain qu’ils dénoncent s’est faite des mois avant même l’obtention de l’arrêté préfectoral par l’équipe dirigeante actuelle.


 De plus, les conférenciers du jour ont récusé, à nouveau, la légalité coutumière du chef Aké Gnaba jean chrysostome et dénoncé la non prise en compte de l’avis du Roi (Brimgbi en langue Atchan) lors de la consultation populaire qui a abouti à la désignation du chef par l’autorité préfectorale. Un état de fait qu’ils ont qualifié d’injustice et appelé les autorités étatiques à la réparation.


« Le chef actuel n’a jamais été désigné selon les us et coutumes. Il n’a jamais été de la course à la chefferie. Les deux noms qui étaient en course sont Mobio Hubert et Aké Daniel. Et c’est à bon droit que nous attaquons son arrêté préfectoral. », a renchérit formellement Alain Koutouan.


Pour Beli Atché Honoré et ses pairs Tchagba, toute décision coutumière qui n’a pu être actée par le Roi (Brimgbi) est nul et de nul effet. Or, selon eux, lors de la consultation populaire le Roi, malade alors et à son domicile au village le jour de l’évènement, est resté attendre la délégation préfectorale en vain. 


 « L’arrêté a été délivré à une personne dont le choix n’a pas été entériné par le Roi. Car lors de la consultation populaire, pour des raisons de santé, le Roi n’a pu se déplacer. Je voudrais préciser une chose. Avoir son arrêté préfectoral est une chose et être désigné selon les us et coutumes en est une autre. Notre combat est axé sur une question de vérité et de justice. Nous parlons de légitimité. C’est un tort qui est fait à tout le village.», se sont indignés les Tchagba.


Dans la foulée, ils ont appelé leurs frères de la chefferie actuelle du village de Anan à plus de sagesse et surtout à puiser la force en eux pour amorcer la voie de la réparation.


 

Donatien Kautcha, Abidjan 














 











 
 
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