Côte d'Ivoire : Drame à Bengassou, un jeu d'enfants vire au cauchemar, un garçon de cinq ans tué par balle
Drame à Bengassou (Ph Koaci)
La quiétude des vacances scolaires s’est transformée en tragédie à Bengassou, localité située dans le département de Bocanda, à une trentaine de kilomètres de Dimbokro. Le vendredi 28 juin 2025, un garçon de cinq ans, Agotio Fabien Melvine, a perdu la vie dans des circonstances dramatiques après avoir été touché à la tête par un tir de fusil accidentellement déclenché alors qu’il jouait avec d'autres enfants.
Le jeune Melvine, qui résidait habituellement avec son père à Lakota, venait tout juste d’arriver dans le village en compagnie de son grand-père maternel pour y passer quelques jours de vacances. Très vite, il avait noué des liens avec des enfants de son âge, avec lesquels il s’était aventuré dans une maison du quartier laissée ouverte. À l’intérieur, les enfants découvrent une arme à feu de type calibre 12. L’un d’eux, âgé de 15 ans, s’en empare, visiblement sans en connaître les risques. Ce qui devait être une simple curiosité tourne alors au drame : une détonation retentit, et le jeune Melvine est mortellement atteint à la tête.
La violence de l’impact lui a arraché la mâchoire, provoquant son décès immédiat. Il devait faire son entrée en classe de CP1 à la prochaine rentrée scolaire. Ce séjour à Bengassou devait être une simple parenthèse, le temps que sa mère, séparée de son père, poursuive son apprentissage à l’Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS).
L’événement a plongé la communauté dans la stupeur. Alertées, les autorités judiciaires ont rapidement ouvert une enquête. Le propriétaire du fusil, retrouvé, a été interpellé et placé en garde à vue à Dimbokro. Une procédure est en cours pour déterminer les responsabilités autour de cette négligence fatale.
Ce drame relance une fois de plus les interrogations sur la sécurité des armes dans les foyers et l’impérieuse nécessité de sensibiliser les populations aux dangers qu’elles représentent, surtout lorsqu’elles sont laissées à la portée des enfants. Une vie innocente s’est éteinte, rappelant cruellement que l’insouciance et l’imprudence peuvent coûter bien plus cher qu’un simple accident.
Jean Chresus, Abidjan
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