Guinée équatoriale : Affaire de l'avenue Foch , Malabo saisit la Cour internationale de justice contre la France
Teodorin Obiang
Une requête de la Guinée Equatoriale contre la France a été déposée devant la Cour internationale de Justice (CIJ).
La Guinée équatoriale a demandé à la Cour internationale de Justice (CIJ) d’émettre des mesures conservatoires d’urgence contre la France, dans le cadre du contentieux sur un luxueux immeuble situé avenue Foch, à Paris, confisqué par la justice française après la condamnation du vice-président équatoguinéen, Teodoro Nguema Obiang Mangue, pour corruption.
Selon un communiqué publié par la CIJ, la requête, déposée le 3 juillet 2025, intervient après que des agents français auraient récemment pénétré dans la propriété pour en changer les serrures, ce que Malabo considère comme une violation flagrante de ses droits diplomatiques.
Le bâtiment en question, d’une valeur estimée à plus de 100 millions d’euros, comprend entre autres un cinéma privé, un hammam, ainsi que des sanitaires en marbre et en or. Il a été saisi dans le cadre d’une procédure judiciaire française visant les "biens mal acquis" de dirigeants étrangers.
La Guinée équatoriale soutient que l’immeuble doit être considéré comme une mission diplomatique, et à ce titre bénéficier de l’immunité diplomatique prévue par le droit international.
Elle demande désormais à la CIJ d'ordonner à la France de ne pas vendre l’hôtel particulier et de lui restituer un accès immédiat et complet au bâtiment.
Pour rappel, en 2021, Teodoro Obiang, fils du président équatoguinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 1979, avait été condamné à trois ans de prison avec sursis, 30 millions d’euros d’amende, et à la confiscation de ses biens en France.
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