La ville de Vavoua

Vavoua, ville située dans le centre-ouest ivoirien, a été plongée dans la stupeur et la consternation dans la soirée d'hier lundi 7 juillet 2025. Un opérateur économique connu de la place, Kampo Ibrahim, a été froidement tué par des hommes armés alors qu’il regagnait son domicile, dans le quartier résidentiel de la ville.

Selon les premiers éléments, il était environ 20h lorsque l’homme d’affaires, spécialisé dans la vente de motos, est rentré chez lui à bord de son véhicule personnel. À son insu, il aurait été suivi par deux individus à moto. Sitôt garé, alors qu’il s’apprêtait à descendre, les assaillants ont fait irruption, armés de fusils d’assaut. Ils ont ouvert le feu sans avertissement, le touchant mortellement. L’homme s’est effondré devant le portail de sa maison, son sac contenant une importante somme d’argent arraché dans la foulée.

Le crime, d’une violence inouïe, a été commis avec sang-froid, en pleine rue, malgré la proximité de nombreuses habitations. Les coups de feu ont immédiatement alerté les voisins, qui, en sortant précipitamment, ont découvert le corps sans vie de Kampo Ibrahim, baignant dans son sang.

La scène a provoqué un choc immense dans le voisinage. La victime, âgée d’une quarantaine d’années, était réputée pour son sens du travail et son comportement affable. Sa mort brutale a suscité une onde d’émotion dans toute la ville, déjà préoccupée par une insécurité grandissante.

Les malfaiteurs, après leur forfait, ont pris la fuite à moto, emportant l’argent dont le montant exact reste inconnu. La police, alertée dans les minutes qui ont suivi, s’est rendue sur place pour le constat et a immédiatement ouvert une enquête. D’après les premiers recoupements, l’opération aurait été soigneusement planifiée, laissant penser à une attaque ciblée.

Des investigations sont en cours pour identifier les suspects, et l’hypothèse de complicités internes n’est pas écartée.

En attendant que la lumière soit faite sur ce drame, les habitants de Vavoua pleurent un homme qu’ils considéraient comme un opérateur économique et interpellent les autorités sur la nécessité urgente de protéger ceux qui, comme Kampo Ibrahim, contribuent à la vitalité économique locale au prix de leur propre exposition au danger.

Jean Chresus, Abidjan