Ce projet s’inscrit dans une ambition plus large : construire à terme plusieurs milliers d’habitations accessibles, dans un délai court, tout en intégrant des normes environnementales strictes.

Face à un déficit estimé à plus de 800 000 logements en Côte d’Ivoire, la Société Nouvelle du Groupe d’Investissements (SNGI) veut proposer une réponse technologique et durable. Lors d’une cérémonie organisée le mardi 8 juillet à Cocody-Riviera-Faya, la SNGI a signé une convention de partenariat avec le Syndicat libre des agents de la CNPS (Syla-CNPS), pour la construction de mille logements destinés à ses membres. 

Selon les responsables de la société, la particularité de cette initiative repose sur l’usage de techniques de construction modulaire combinées à des matériaux recyclables, censés offrir à la fois rapidité d’exécution, coût réduit, et performance énergétique. À en croire le directeur général Kolga Mamadi, cette approche, inspirée de procédés éprouvés à l’international, vise à s’adapter aux réalités locales tout en réduisant les délais de livraison. 

La première phase, qui concerne 10 000 logements à l’échelle nationale, devrait débuter avec la livraison de 250 unités dans la zone située entre les PK 35 et PK 42 sur l’autoroute du Nord.

Lancée dans un contexte où le gouvernement affiche l’objectif de livrer 60 000 logements d’ici 2025, cette opération s’inscrit dans les efforts de diversification des solutions face à une demande croissante, en particulier chez les jeunes actifs et les fonctionnaires.

 Toutefois, au-delà de l’ambition affichée, des observateurs appellent à la prudence, soulignant la nécessité de garantir la qualité, l’inclusivité et la durabilité des constructions, sans négliger les enjeux d’aménagement urbain, de transparence dans l’attribution des logements, et de suivi rigoureux des réalisations.

Alors que la question du logement demeure un défi structurel dans le pays, ce partenariat marque un tournant dans les approches adoptées, misant sur la technologie pour tenter de concilier rapidité, coût, et cadre de vie décent. Il reste cependant à observer comment ce modèle tiendra ses promesses face aux réalités du terrain.

Jean Chresus, Abidjan