Côte d'Ivoire : Cannabis, machettes et chaos : les planques tombent à Marcory
Les individus interpellés (Ph Koaci)
Une opération musclée a été menée dans la nuit du 9 au 10 juillet 2025 par les forces de l’ordre dans les quartiers d’Anoumabo et de Sans-fil, deux zones de Marcory connues pour abriter des fumoirs à ciel ouvert et des réseaux de délinquance. À l’origine de cette action coup de poing, une volonté ferme du commissariat du 26ᵉ arrondissement, soutenu par le District de Police de Marcory, de reprendre le contrôle de secteurs gangrenés par le trafic de drogue et les violences urbaines.
Les policiers, déployés en nombre et avec détermination, ont ciblé des lieux bien connus des riverains, notamment le secteur appelé “Grillage”, situé derrière l’hôpital d’Anoumabo. C’est là, dans un environnement où la drogue circule en toute impunité, que plusieurs individus ont été pris de court par l’intervention des forces de l’ordre. La fouille systématique des lieux a permis la saisie de plusieurs boulettes de cannabis, des feuilles d’emballage, une broyeuse de drogue et des machettes utilisées dans les affrontements entre gangs.
Trois hommes, jusque-là activement recherchés, ont été arrêtés. Il s’agit de S. M., alias Mamayé, âgé de 26 ans, bras droit du tristement célèbre chef de gang Peko, impliqué dans des affaires de trafic et de violences à l’arme blanche. À ses côtés, W. M., surnommé Abobolais, 30 ans, déjà connu des services de police pour ses activités de vente de drogue et sa participation régulière à des rixes. Le troisième suspect, F. N’G. J., alias Kobo, 38 ans, était considéré comme l’un des principaux fournisseurs de cannabis dans le secteur de Sans-fil.
Ces trois individus venaient tout juste de réapparaître après plusieurs semaines de cavale. Rattrapés par la vigilance des enquêteurs, ils ont été placés en garde à vue sur instruction du Procureur de la République, en attendant leur présentation devant le parquet.
Cette opération marque un signal fort de la part de la police nationale, qui entend maintenir la pression sur les zones sensibles et mettre hors d’état de nuire les fauteurs de troubles. Les autorités promettent d’autres descentes dans les prochains jours, avec un seul objectif : restaurer durablement l’ordre public dans les quartiers à risque de Marcory.
Jean Chresus, Abidjan
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
