À l’occasion de l’ouverture officielle de la 50ᵉ session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, SEM Adama Bictogo, a prononcé une allocution remarquée au sein de l’Assemblée nationale française. Devant de nombreux présidents de parlements et délégations venus de tout l’espace francophone, il a plaidé pour une Francophonie plus soudée, plus active, et résolument tournée vers l’action.

Dans son discours, SEM Bictogo a tenu à saluer l’hospitalité des autorités françaises et à rappeler la portée symbolique de cette 50ᵉ session, qualifiée de « bien plus qu’une célébration ». 

Selon lui, ce jubilé représente une opportunité pour les membres de l’APF de réfléchir ensemble sur leur passé commun, leurs valeurs fondamentales, mais surtout sur leur rôle face aux bouleversements actuels du monde.

S’appuyant sur le thème de la session – « La Francophonie politique, une ancre dans un monde en crise » – Adama Bictogo a structuré son message autour de trois missions-clés que doit poursuivre la Francophonie : stabiliser les zones de tension, rassembler les peuples et engager les institutions dans des actions concrètes.

À ce titre, il a salué l’intervention récente du Groupe de haut niveau de l’APF en République démocratique du Congo et au Rwanda. Une mission qu’il qualifie de « preuve tangible de l’efficacité de la diplomatie parlementaire au service de la paix ».

Le président du Parlement ivoirien a également mis en avant l’importance d’une Francophonie de solidarité, notamment à travers des initiatives comme le programme « Parlementaire en réseau pour la jeunesse », qu’il considère comme un levier de transformation pour les nouvelles générations.

Dans cette optique, il a défendu une vision inclusive et équitable de la Francophonie, conçue comme un espace de diversité culturelle mais aussi de justice et d’équité entre ses États membres.

Malgré les avancées notables, SEM Bictogo n’a pas éludé les obstacles qui freinent le plein potentiel de l’espace francophone. Il a pointé du doigt plusieurs défis persistants la difficulté de circulation des personnes et des idées, la multiplicité des droits de douane, le déficit de coopération universitaire, la faible interconnexion numérique, et les inégalités économiques entre États membres.

Face à ces constats, il a exhorté l’ensemble des parlements francophones à s’engager pour une Francophonie « des solutions concrètes », capable de produire des résultats visibles pour les citoyens.

Au nom du Parlement ivoirien, le président Bictogo a réaffirmé son engagement en faveur d’une Francophonie tournée vers l’avenir, bâtie sur la solidarité, l’inclusion et la coopération renforcée.

En marge de cette session plénière, il participera à la cérémonie de clôture des travaux ce samedi, avant d’assister, le lundi 14 juillet, au traditionnel défilé militaire organisé à l’occasion de la Fête nationale française. Cette invitation marque la reconnaissance de son implication dans les instances parlementaires internationales et vient couronner un séjour institutionnel intense et fructueux à Paris.

Wassimagnon