Côte d'Ivoire : À Abidjan, les jeunes libéraux font entendre leur voix pour la biodiversité
Les jeunes libéraux à Abidjan (Ph Koaci)
Ils étaient nombreux à répondre à l’appel de l’OJLCI à la Fondation Friedrich Naumann à Cocody, pour une conférence entièrement consacrée à la biodiversité en Côte d’Ivoire. Dans un contexte de crise environnementale mondiale et de menaces croissantes sur les écosystèmes nationaux, cette rencontre a permis de dresser un état des lieux sans détour, tout en ouvrant des perspectives encourageantes sur l’engagement des jeunes pour la planète.
Les chiffres partagés lors des échanges ont interpellé plus d’un. Depuis 1960, la Côte d’Ivoire a vu son couvert forestier fondre comme neige au soleil, passant de 16 millions à seulement 3 millions d’hectares. Cette disparition progressive des forêts s’accompagne d’une pression grandissante sur les espèces animales et végétales, pourtant riches de plus de 17 000 variétés recensées sur le territoire. La déforestation, la pollution, l’agriculture intensive et la surexploitation des ressources naturelles sont autant de facteurs qui menacent gravement la biodiversité du pays.
Pourtant, malgré ce constat alarmant, un vent d’espoir souffle. La Côte d’Ivoire s’est engagée sur la voie d’une transition écologique ambitieuse à l’horizon 2030. Le pays prévoit un investissement de 22 milliards de dollars pour reverdir son territoire et amorcer une nouvelle ère. À travers ce plan, l’État envisage de reboiser au moins 100 000 hectares chaque année et de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41 %, un objectif qui nécessite l’adhésion de tous, en particulier celle de la jeunesse.
C’est justement le message porté avec force par le président de l’Organisation des Jeunes Libéraux de Côte d’Ivoire (OJLCI), Idriss Ouattara. En appelant ses pairs à s’engager pleinement dans la protection de l’environnement, il pose les jalons d’un nouveau militantisme, conscient, informé, et résolument tourné vers l’action. Loin des discours convenus, il s’agit ici de former une génération capable de porter la transition écologique sur le terrain, en sensibilisant, en innovant, mais aussi en influençant les politiques publiques.
Les échanges ont été enrichis par les interventions de spécialistes reconnus, notamment Abou Bamba, responsable de l’Abidjan Legacy Program, et Dr Kely Malé Roger, représentant du ministère de l’Environnement. Leurs analyses ont permis de mieux cerner les enjeux liés à la conservation, mais aussi de comprendre le rôle stratégique des jeunes dans ce combat. La présence d’une représentante du Dr Abou Gustave a également permis de relayer l’engagement institutionnel en faveur d’une écologie inclusive.
Au-delà des chiffres et des recommandations, cette conférence a surtout montré que la jeunesse ivoirienne, lorsqu’elle est bien informée et mobilisée, peut devenir une véritable force de proposition pour la sauvegarde du patrimoine naturel. Ce 1er août, à Abidjan, une dynamique est née – celle d’une jeunesse prête à défendre la biodiversité, non pas comme un slogan, mais comme une responsabilité collective.
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