Côte d'Ivoire : Rencontre des Anciens de Bouaké, un film sur l'histoire de la police nationale et le Caire Tiécoura diffusé
La table de séance (.ph KOACI.)
Le mercredi 06 août 2025, Bouaké a vibré au rythme des retrouvailles de ses anciens résidents, venus des quatre coins du pays. Initiée par Paul Dakuyo, député et premier adjoint au maire, cette cérémonie placée sous le signe de la fraternité, de la solidarité et du souvenir a rassemblé plusieurs générations autour des valeurs qui ont forgé leur attachement à cette ville historique du centre de la Côte d’Ivoire.
Dans une ambiance empreinte d’émotion et de convivialité, les participants ont partagé témoignages et hommages aux disparus. Tous ont salué l’initiative, perçue comme un moment fort de reconnexion, de transmission de mémoire et de réaffirmation de l’identité bouakoise.
Dr Traoré Siaka, historien militaire et enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké, a profité de l’occasion pour présenter en avant-première une production cinématographique dédiée à l’histoire de la police ivoirienne et au commissaire Tiécoura Ouattara, premier commissaire ivoirien en poste à Bouaké, de 1961 à 1975.
Selon le chercheur, la police dans sa forme moderne, a pour ancêtre la milice, en service à Grand Bassam, en 1892, composée de miliciens haoussa, soudanais et sénégalais. Elle évolue pour donner la police coloniale et en 1960, la Direction Générale de la Sûreté Nationale de Côte d'Ivoire.
Quant à Tiécoura Ouattara, il fut assistant de police coloniale en 1948, inspecteur de police en 1959 et Commissaire de police en 1961, à sa sortie de l'Ecole de police Saint Cyr Mont au D'or de Lyon, précisément la 11e promotion. Docteur Traoré Siaka a aussi rappelé que les sociétés autochtones ivoiriennes possédaient déjà des organisations policières bien avant la colonisation. Une manière de dire que la police, en tant qu'institution chargée de la sécurité publique en Côte d’Ivoire, est avant tout une invention ivoiro-ivoirienne.
Les organisateurs ont insisté sur la nécessité de transmettre cette mémoire aux jeunes générations et ont lancé un appel à l’unité pour accompagner le développement de Bouaké. Ces retrouvailles ont célébré non seulement l’amitié et la nostalgie, mais aussi l’amour inébranlable pour une ville symbole de résilience, de diversité et de paix.
T..K.Emile
tkemile@koaci.com
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
