À moins de deux mois de l’élection présidentielle du 25 octobre, la Côte d’Ivoire entre dans une phase cruciale. Entre espoirs démocratiques et craintes de tensions, un partenaire international mise sur l’anticipation et la résilience : le Japon. À travers le projet UNIVOIRE, financé par son Ambassade et mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Japon accompagne activement les efforts locaux de prévention des violences politiques, avec un accent particulier sur les femmes, les jeunes et les agents de l’État.

Les 5 et 6 août 2025, la ville de Bouaké a accueilli un atelier inédit réunissant 40 femmes leaders issues des 8 communes du Gbêkê (Bouaké, Diabo, Béoumi, Brobo, Sakassou, Botro, Djebonoua, Bodokro) et représentant les 6 grands partis politiques (RHDP, PDCI-RDA, MGC, FPI, COJEP, PPA-CI).

Au cœur des échanges : les violences basées sur le genre (VBG) dans l’espace politique, frein majeur à la participation féminine. Les participantes ont identifié les formes de violences subies, partagé leurs vécus et formulé des stratégies de solidarité et de résilience.

« L’égalité de genre n’est pas une faveur, c’est une condition de vitalité démocratique », a affirmé le Directeur du Genre du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.

Dès le 3 août, Bouaké vibrait au rythme du Marathon de la Paix, un événement sportif et symbolique ayant rassemblé 1 600 participants, femmes, jeunes, citoyens – unis autour des valeurs de fraternité, tolérance et non-violence.

Le lendemain, plus de 300 jeunes se sont réunis au Centre culturel Jacques Aka pour un dialogue citoyen sur la paix, le civisme et la solidarité.

Un moment fort ponctué par les mots du représentant du Conseil régional de Gbêkê, Jacques Assohoré, qui a rappelé : « La paix, ce n’est pas un vain mot, c’est un comportement », citant le Président Félix Houphouët-Boigny.

Du 13 au 14 août, une caravane de formation a sillonné Yamoussoukro, Gagnoa et Bongouanou pour former 135 directeurs régionaux et départementaux issus des ministères en charge de la Jeunesse et de la Cohésion nationale.

Leur mission, encadrer 6 500 jeunes agents de dialogue communautaire chargés de promouvoir, dans toutes les régions du pays, la culture de la paix, le civisme et la vigilance face aux discours de haine.

Les 11 et 12 août, un atelier stratégique a réuni à Yamoussoukro plus de 40 institutions et organisations nationales et internationales disposant de mécanismes d’alerte précoce. Ensemble, elles ont dressé une cartographie des dispositifs existants et posé les bases d’une coordination renforcée, pour répondre rapidement à tout signe avant-coureur de tensions.

Par ces actions, le Japon confirme son approche unique de la coopération internationale : agir en amont, impliquer les acteurs locaux et renforcer les institutions avant que les crises n’émergent.

« La paix est fragile. Elle se cultive chaque jour par des comportements, des choix et des institutions solides. Notre engagement aux côtés du PNUD et des acteurs ivoiriens vise à donner aux populations les moyens de prévenir plutôt que de subir », déclare l’Ambassade du Japon en Côte d’Ivoire.

Le projet UNIVOIRE incarne cette conviction partagée : la paix ne se décrète pas, elle se construit au quotidien, à travers la formation, le dialogue, la solidarité et l’engagement citoyen.

Femmes leaders, jeunes mobilisés, responsables institutionnels et partenaires internationaux s’unissent aujourd’hui pour préserver la cohésion sociale et bâtir une démocratie ivoirienne résiliente, inclusive et pacifique.

Et dans ce vaste chantier, le Japon, fidèle à ses valeurs de respect, d’harmonie et de constance, reste un allié discret mais déterminé.

Wassimagnon