Burkina Faso : Série d'enlèvement de juges, journalistes et avocat à Ouagadougou
Depuis vendredi à Ouagadougou, des enlèvements de juges, de journalistes et d'avocat du barreau, ont eu lieu, perpétrés par des éléments présentés Comme des agents de l'agence nationale du renseignement (ANR), selon des sources locales.
En effet, sur sa page Facebook, le quotidien L'Observateur Paalga a annoncé l'interpellation de son directeur des rédactions, Ousseni Ilboudo, ce lundi matin.
«Alors qu’il s’apprêtait à diriger la conférence de rédaction quotidienne ce lundi 13 octobre 2025, le directeur des rédactions de L’Observateur Paalga, Ousséni Ilboudo, a été interpelé par des individus se présentant comme des éléments de l’ex-Agence nationale du renseignement (ANR)", a eu si écrit la rédaction du journal privé.
« Sur le champ, il a obtempéré à cette injonction et a été immédiatement embarqué à bord d’une fourgonnette vers une destination qui nous est inconnue », selon la rédaction qui dit être sans nouvelles depuis lors de son directeur des rédactions.
Ce lundi matin, aux environs de 9 h 30, le journaliste Michel Nana du quotidien Le Pays, a également été enlevé par des hommes et conduit vers une estimation inconnue.
Tout comme lui, l'avocat Arnaud Sampebre a aussi été interpellé ce lundi matin à Ouagadougou, selon des sources concordantes.
Avant la vague d'enlèvements de ce lundi, trois magistrats et juges ont été enlevés.
Ces trois magistrats, tous membres de la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Ouagadougou, ont été enlevés entre vendredi et dimanche à Ouagadougou.
« Il s’agit de M. Urbain Méda qui avait jugé l'affaire Thomas Sankara, enlevé le vendredi 10 octobre 2025, de M. Seydou Sanou dont on n'a plus aucune trace depuis le samedi 11, et de M. Benoît Zoungrana, enlevé le dimanche 11 octobre 2025», selon les sources locales.
Par ailleurs, en fin de matinée, Me Arnaud Sampebré a aussi été enlevé.
Jusque-là, aucune communication officielle des autorités militaires ou des organisations professionnelles des personnes concernées n'a été publiée.
Rappelons qu'au cours des dernières semaines, plusieurs personnes qui avaient été enlevées et envoyées au front pour la lutte anti-terroriste, parmi lesquelles des journalistes et des activistes, ont été libérées et ont pu regagner leurs familles.
Boa, Ouagadougou
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