

Côte d'Ivoire : Industrie extractive, le gouvernement veut faire de l'exploitation minière artisanale un pilier de la stratégie de développement du secteur
Le Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie a ouvert ce lundi un important atelier national sur le thème : « Quelle contribution de la petite mine au développement du secteur minier en Côte d’Ivoire ? ».
Cette rencontre de haut niveau, tenue en présence de plusieurs responsables étatiques, universitaires, professionnels du secteur, acteurs de terrain et chefs traditionnels, vise à poser les bases d’une meilleure intégration de l’exploitation minière artisanale à petite échelle (EMAPE) dans la stratégie nationale de développement minier.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par deux discours majeurs, prononcés respectivement par Mamadou Sangafowa-Coulibaly, Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, et Coulibaly Seydou, Directeur Général des Mines et de la Géologie.
Dans son intervention, le ministre Sangafowa-Coulibaly a rappelé les progrès enregistrés dans le secteur de la petite mine, notamment le triplement du nombre d’autorisations d’exploitation entre 2022 et 2024, avec 456 permis délivrés contre 229 entre 2015 et 2021.
Il a cependant souligné que cette dynamique ne se traduit pas encore en performances significatives, puisque, la petite mine représentant moins de 1 % de la production nationale d’or, malgré l’implication croissante des acteurs.
Il la compare défavorablement à celle d’autres pays comme le Ghana, le Burkina Faso ou le Mali, où la petite mine contribue significativement à la production d’or.
« Il y a des freins qui limitent la croissance de la petite mine chez nous », a-t-il déclaré, tout en appelant à une mobilisation collective pour surmonter ces contraintes.
Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de promouvoir les bonnes pratiques, notamment en matière de traçabilité, de gestion communautaire et de fiscalité, afin de créer une petite mine « responsable, productive et intégrée au développement durable ».
En conclusion, le ministre Sangafowa-Coulibaly a indiqué que cet atelier marque une étape décisive pour faire émerger une petite mine régulée, respectueuse des normes et génératrice de valeur pour tous et a officiellement déclaré ouverts les travaux, dans un esprit de franchise et de concertation constructive.
Prenant la parole avant lui, Coulibaly Seydou, Directeur général des Mines et de la Géologie, a mis en lumière les retombées sociales et économiques attendues d’une meilleure formalisation de l’EMAPE.
Il a rappelé que la petite mine représente un levier majeur de création d’emplois, d’inclusion communautaire et de lutte contre la pauvreté. Cependant, a-t-il souligné, le secteur fait face à de graves défis, notamment une fuite de capitaux estimée à plusieurs milliards de francs CFA.
« L’enjeu est clair : faire de la petite mine un pilier de notre stratégie de développement », a-t-il insisté, tout en saluant la tenue de cet atelier comme une plateforme d’échanges ouverte et participative.
L’atelier, qui s’étendra sur trois jours, prévoit des travaux en plénières et en commissions thématiques. Les débats porteront sur les leviers économiques, environnementaux, institutionnels et sociaux à actionner pour renforcer la formalisation de l’EMAPE et mieux l’inscrire dans les objectifs de développement durable.
En toile de fond, cette initiative s’inscrit dans la vision du Président de la République, Alassane Ouattara, de faire du secteur minier un moteur de croissance économique et d’amélioration des conditions de vie des populations.
Wassimagnon

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