Dans le cadre de la 9e session internationale de formation sur le droit international des droits de l’homme, la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, en partenariat avec plusieurs acteurs de la société civile, a organisé une conférence publique au siège du Conseil national des droits de l’homme à Cocody.

Cette rencontre avait pour thème central le rôle de la jeunesse dans la consolidation de la paix à l’approche de l’élection présidentielle.

Intervenant lors de cette conférence, le lieutenant-colonel Judicaël Kouassi Konan, commissaire du gouvernement, a souligné l’importance d’impliquer les jeunes dans le processus électoral pour garantir la stabilité du pays.

« Une nation ne peut prospérer que si sa jeunesse est consciente des enjeux et s’investit activement », a-t-il affirmé.

Il a également appelé à une participation accrue des jeunes dans les instances de décision, tout en exhortant l’ensemble de la population à dénoncer toute violation des droits humains. « La société repose sur des lois. L’impunité ne doit pas y avoir sa place », a-t-il insisté.

L’historien et expert en stratégie politique, Adjé Boni, s’est penché, pour sa part, sur les risques de radicalisation en période électorale. Il a mis en lumière plusieurs causes : le chômage massif, l’absence de perspectives professionnelles pour les jeunes, la montée des discours haineux et le rôle amplificateur des réseaux sociaux.

Selon lui, il est urgent que les responsables politiques fassent preuve de responsabilité. Il a notamment plaidé pour une Commission électorale indépendante (CEI) forte et crédible, jouant pleinement son rôle de médiateur.

« La radicalisation se nourrit des failles du système. Il faut renforcer l’éducation, la justice et bâtir une société civile inclusive », a-t-il déclaré.

Le troisième intervenant, Abraham Kouassi, chargé de programme à la Deutsche Welle Academy, a quant à lui tiré la sonnette d’alarme sur les dangers de la désinformation en période électorale. « Cette période est particulièrement sensible aux manipulations », a-t-il averti.

Il a recommandé une éducation aux médias pour développer l’esprit critique des citoyens, ainsi que la promotion du fact-checking afin de distinguer les fausses nouvelles des informations vérifiées.

Cette conférence s’inscrit dans un effort collectif visant à responsabiliser les jeunes, renforcer la démocratie et prévenir toute forme de violence électorale en Côte d’Ivoire.

Wassimagnon