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Société
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Cameroun : Yaoundé, absence de toilettes décentes et défécation à l'air libre, autres menaces contre l'environnement et la santé publique
© Koaci.com - mercredi 19 juin 2019 - 11:00Yaoundé (Ph koaci)
© koaci.com – Mercredi 19 juin 2019–Bien que l'accès à l'assainissement soit un droit de l'homme, plusieurs familles de Yaoundé n'ont toujours pas accès à des toilettes décentes, comme constaté sur place par koaci.
Aucun chiffre officiel sur les personnes qui n'ont pas accès aux toilettes décentes au Cameroun n'existe. Et les médias locaux n'en parlent pas assez.
Pourtant de l'avis de nombreux Yaoundéens, la situation est alarmante.
Selon précisément les habitants des quartiers populaires comme Mokolo, Etam-Bafia, Briqueterie, Messassi, Emana, Olezoa, Elig-Edzoa, Elig-Effa, Mvan, Mimboman,... la situation est préoccupante.
D'après leurs témoignages respectifs, il est fréquent dans ces quartiers populaires de rencontrer des personnes qui défèquent à l'air libre.
C'est le cas d'Ondigui habitant du quartier Etam-Bafia. Selon le jeune entrepreneur en commerce de produits naturels, plusieurs habitants de Mimboman et d'autres quartiers dont Etam-Bafia, défèquent à l'air libre.
"Enfants et adultes parents ou non défèquent parfois dans la broussaille ou dans les sacs plastiques qu'ils balancent dans la nature à l'abri des regards", affirme Ondigui.
Santé publique
L'absence des toilettes décentes est une réalité dans de nombreux quartiers populaires de Yaoundé. Et, la situation semble contraindre les habitants à déféquer de plus en plus à l'air libre.
"C'est aussi le cas dans certains endroits de Messassi derrière le dispensaire. Les gens y vivent dans la promiscuité. Dans la majorité des cas ils sont sans toilettes décentes. D'ailleurs les toilettes là -bas sont en matériaux provisoires les gens ont peur qu'elles s'effondrent donc ils préfèrent souvent prendre leurs bains entre les maisons que ce soit les adultes ou les enfants", ajoute Ekobena, la vingtaine et commerçant ambulant.
L'ami d'Ondigui pense que la défécation à l'air libre, peut entraîner des conséquences sur l'environnement, avec le rejet des eaux usées.
Son avis est partagé par Yves, "À Elig-Edzoa, tout comme à Ekounou, il n'y a pas de latrines décentes partout. Conséquence les habitants défèquent dans les rigoles. Ces eaux qui ruissellent dans les rigoles propagent de très mauvaises odeurs dans nos quartiers", commente Yves attablé avec Ondigui et Ekobena.
Cette défécation à l'air libre peut également entraîner des problèmes sanitaires d'ampleur, "parfois certains urinent et défèquent dans les bouteilles qu'ils balancent dans les bac à ordures ménagères. Ces bouteilles récupérées par des commerçants servent à vendre des produits alimentaires comme le lait caillé", poursuit Yves.
Ondigui pense même que la construction des toilettes en matériaux provisoires dans la majorité des cas est une mauvaise chose.
"l'État doit obliger les gens à construire des toilettes en matériaux définitifs. Quand c'est en matériaux provisoires et que les fosses septiques sont pleines, certains habitants ont peur de s'y rendre. Ils pensent que ça peut s'écrouler à tout moment. Ils préfèrent donc la brousse et les sacs plastiques", conclut-il.
Armand Ougock, Yaoundé
-Joindre la rédaction camerounaise de koaci.com à Yaoundé: (+237) 691 15 42 77 ou cameroon@koaci.com –
© koaci.com – Mercredi 19 juin 2019–Bien que l'accès à l'assainissement soit un droit de l'homme, plusieurs familles de Yaoundé n'ont toujours pas accès à des toilettes décentes, comme constaté sur place par koaci.
Aucun chiffre officiel sur les personnes qui n'ont pas accès aux toilettes décentes au Cameroun n'existe. Et les médias locaux n'en parlent pas assez.
Pourtant de l'avis de nombreux Yaoundéens, la situation est alarmante.
Selon précisément les habitants des quartiers populaires comme Mokolo, Etam-Bafia, Briqueterie, Messassi, Emana, Olezoa, Elig-Edzoa, Elig-Effa, Mvan, Mimboman,... la situation est préoccupante.
D'après leurs témoignages respectifs, il est fréquent dans ces quartiers populaires de rencontrer des personnes qui défèquent à l'air libre.
C'est le cas d'Ondigui habitant du quartier Etam-Bafia. Selon le jeune entrepreneur en commerce de produits naturels, plusieurs habitants de Mimboman et d'autres quartiers dont Etam-Bafia, défèquent à l'air libre.
"Enfants et adultes parents ou non défèquent parfois dans la broussaille ou dans les sacs plastiques qu'ils balancent dans la nature à l'abri des regards", affirme Ondigui.
Santé publique
L'absence des toilettes décentes est une réalité dans de nombreux quartiers populaires de Yaoundé. Et, la situation semble contraindre les habitants à déféquer de plus en plus à l'air libre.
"C'est aussi le cas dans certains endroits de Messassi derrière le dispensaire. Les gens y vivent dans la promiscuité. Dans la majorité des cas ils sont sans toilettes décentes. D'ailleurs les toilettes là -bas sont en matériaux provisoires les gens ont peur qu'elles s'effondrent donc ils préfèrent souvent prendre leurs bains entre les maisons que ce soit les adultes ou les enfants", ajoute Ekobena, la vingtaine et commerçant ambulant.
L'ami d'Ondigui pense que la défécation à l'air libre, peut entraîner des conséquences sur l'environnement, avec le rejet des eaux usées.
Son avis est partagé par Yves, "À Elig-Edzoa, tout comme à Ekounou, il n'y a pas de latrines décentes partout. Conséquence les habitants défèquent dans les rigoles. Ces eaux qui ruissellent dans les rigoles propagent de très mauvaises odeurs dans nos quartiers", commente Yves attablé avec Ondigui et Ekobena.
Cette défécation à l'air libre peut également entraîner des problèmes sanitaires d'ampleur, "parfois certains urinent et défèquent dans les bouteilles qu'ils balancent dans les bac à ordures ménagères. Ces bouteilles récupérées par des commerçants servent à vendre des produits alimentaires comme le lait caillé", poursuit Yves.
Ondigui pense même que la construction des toilettes en matériaux provisoires dans la majorité des cas est une mauvaise chose.
"l'État doit obliger les gens à construire des toilettes en matériaux définitifs. Quand c'est en matériaux provisoires et que les fosses septiques sont pleines, certains habitants ont peur de s'y rendre. Ils pensent que ça peut s'écrouler à tout moment. Ils préfèrent donc la brousse et les sacs plastiques", conclut-il.
Armand Ougock, Yaoundé
-Joindre la rédaction camerounaise de koaci.com à Yaoundé: (+237) 691 15 42 77 ou cameroon@koaci.com –
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