Lobognon

La réaction du président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, à propos de la nouvelle recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) n’est pas appréciée par les acteurs politiques, hormis ceux du pouvoir qui demandent de respecter sa position (Ndlr Dah Sansan).

L’ancien Premier Tchadien (2003-2005) dans un communiqué s’est félicité de la prise en compte des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples dans la nouvelle mouture de la CEI en Côte d’Ivoire.

Le député Alain Lobognon s’insurge contre la réaction de Moussa Faki et lui rappelle que, l’interprétation tendancieuse des Constitutions et des lois électorales en Afrique, s’est toujours soldée par des morts en cascades, laissés pour compte par l’Union africaine, avant de souligner.

« La réaction de M. Moussa Faki Mahamat ne concerne pas l’Arrêt de la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples, qui loin d’être des recommandations, est une Décision de Justice qu’un haut responsable de l’Union africaine ne peut ni minimiser, ni ignorer encore moins banaliser comme vient de le faire M. Moussa Faki Mahamat », a souligné l’ancien ministre des sports, et de poursuivre. « Le président de la Commission de l’Union africaine ne doit pas également ignorer comment les crises nées de mauvaises élections fragilisent le futur des pays africains et celui des générations futures. »

Le Vice-président du MVCI, partie prenante à la nouvelle saisine auprès de la cour africaine, suite à la promulgation, de la loi portant recomposition de la CEI, est convaincu seule la réforme en profondeur de la CEI garantira l’organisation d’élections justes, apaisées et démocratiques en Côte d’Ivoire.

« Nous demandons au président de la Commission africaine de se garder de toutes pressions sur les juges de la CADHP », a exhorté Lobognon.

 Donatien Kautcha, Abidjan