La Haute Cour fédérale (ph)

L’action intentée devant la Cour de justice (tribunal) d'Abakiliki, capitale de l'État d'Ebonyi, au Nigeria par un membre du parti All Progressives Congress (APC) au pouvoir en faveur d’une extension de la durée du mandat présidentiel ne va plus connaitre son cours. Sous les feux des critiques, l’affaire est avortée par son initiateur.

Le sieur Charles Enya, un membre de l’APC, celui qui a déposé une requête à la justice pour un amendement constitutionnel afin de permettre au Président Muhammadu Buhari et aux gouverneurs de briguer un troisième mandat, a retiré sa requête hier mercredi.

En retirant sa requête, Enya a déclaré avoir reçu des menaces d'expulsion sans le parti au pouvoir pour le fait d’avoir initié une affaire de manière indépendante.

Son avocat, Me Iheanachor Agboti, a déclaré à la cour qu'il retire la requête sur instruction de son client afin de permettre une nouvelle consultation. La plainte a été déposée le 20 novembre dernier et a été examinée hier mercredi. Statuant sur la demande de retrait, le juge du tribunal kintayo Aluko radié la poursuite de l’affaire.

Avant ce retour à la case départ du plaignant, le secrétaire à la communication de l'APC, Lanre Issa-Onilu, a, dans un communiqué de presse, menacé de poursuivre Enya en justice pour son action.

Soulignons que le Président Muhammadu Buhari a clos cette affaire le 22 novembre dernier à Abuja en déclarant que « Je ne vais pas commettre l’erreur de tenter un troisième mandat. Outre l’âge, la constitution ne prévoit que deux mandats ».

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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