Kakou Guikahué

Dans une correspondance adressée au PDCI-RDA le 06 mars dernier, le ministre de l’Administration du Territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité, a invité le parti d’Henri Konan Bédié à designer une personnalité à la commission centrale et dans les commissions locales de la CEI, suite à une ordonnance modificative portant recomposition de l’organe électoral, comme hier rapporté (voir article lié, ndlr).

En réponse, le PDCI par le biais de son Secrétaire Exécutif en chef, rappelle que son mouvement a constamment indiqué que, la loi telle que adoptée et la CEI telle qu’installée était impropre pour satisfaire les exigences de la cour africaine dans son arrêt de novembre 2016.

« Il ne s’agissant pas seulement d’obtenir une place au sein dudit organe mais d’en obtenir une réforme qui assure légalité de tous devant la loi et la libre participation des citoyens aux affaires publiques de leur pays », explique Maurice Kakou Guikahué dans un courrier de réponse au Ministre transmise à KOACI, avant de souligner que c’est la raison pour laquelle son parti et d’autres responsables politiques ont saisi la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) qui doit statuer sur l’affaire dans une audience publique le jeudi 12 mars 2020 à Arusha, en Tanzanie.

Le député Guikahué révèle par ailleurs que la cour africaine a proposé un « règlement à l’amiable » entre les deux parties si elle venait à retenir sa compétence et de répondre à la demande ».

« Notre parti qui reste attaché aux institutions nationales et internationales vous prie de vouloir réserver nos échanges à l’auguste institution devant laquelle nous comparaîtrons », répond le PDCI à l’Etat ivoirien.

Donatien Kautcha, Abidjan