Pulchérie Gbalet, Présidente de ACI à Cocody (Ph KOACI)

La première responsable de la plateforme de la société civile Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI) était devant la presse au siège de son mouvement à Cocody pour se prononcer sur les questions de la réconciliation, du processus électoral et de la gestion de la crise liée au Covid-19 en Côte d'Ivoire.

Comme constaté sur place par KOACI, Pulchérie Gbalet a fustigé la ruse du pouvoir d'Abidjan dans le processus de la réconciliation, du processus électoral et de la gestion de la crise liée au Covid-19 en Côte d'Ivoire.

Pour elle, le constat malheureux qui est fait, c’est qu'après une guerre post-électorale (2010 Ndlr), la réconciliation n’est pas effective jusqu’à cette année fatidique de 2020.

Elle a également dénoncé une lenteur programmée dans la mise en œuvre du processus électoral.

Dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire du Coronavirus, la conférencière a fait savoir que lorsque le premier cas a été déclaré le 11 mars 2020, le 16 mars le gouvernement a pris les premières mesures sans y intégrer des mesures sociales, alors que les conséquences socioéconomiques étaient déjà désastreuses.

Aussi lors de son rendez-vous avec la presse, Pulchérie Gbalet, présidente de ACI a affirmé que si au soir du 31 Octobre, les élections n'ont pas eu lieu, la question devrait se régler constitutionnellement.

"Nous sommes des citoyens, on défend la constitution, même quand on l'a combattu et que finalement elle a été adoptée, elle devient nôtre et nous devons la défendre. L'article 55 nous dit que le mandat présidentiel est de 5 ans. Quand ces 5 ans finissent, on organise des élections. Mais l'article 47 du code électoral prévoit les cas de report. Et les cas de report font allusion à un dysfonctionnement, voire les catastrophes naturelles. Actuellement nous sommes face à une catastrophe naturelle donc en principe au stade où nous sommes, on ne peut pas présager la tenue des élections ou pas", a indiqué la première responsable de ACI. 

"Ceux qui réclament la transition ont leur raison, mais au stade actuel, on ne peut pas parler de transition", a-t-elle ajouté avant de finir pour dire que si les élections n'ont pas pu se tenir, la constitution permet au chef de l'Etat actuel de demeurer Président. 

Pulchérie Gbalet rejoint ainsi l'explication donnée mardi dernier par notre confrère Amy Touré (voir article associé, ndlr).

Jean Chrésus