Côte d'Ivoire : Délai de révision liste électorale, des jeunes comptent saisir des chancelleries pour éviter une crise postélectorale
Ferdinand Lia de la jeunesse du FPI, Dr Adjobi de Lider et Jean François Hiro des nouveaux majeurs à Cocody (Ph KOACI)
Ils estiment que le délai du 10 au 24 juin 2020 proposé par la commission électorale indépendante (CEI), adopté en conseil de ministres, pour la révision de la liste électorale est trop court.
Ce sont le représentant des nouveaux majeurs de Côte d'Ivoire, Jean François Hiro, docteur Adjobi, représentant de Lider et Ferdinand Lia Gnan, secrétaire national de la jeunesse du front populaire ivoirien (FPI) que dirige Pascal Affi N'Guessan.
Réunis hier jeudi à Cocody Vallon, comme constaté sur place par KOACI, lors d'un point de presse conjoint, ces jeunes ont estimé que le délai du 10 au 24 juin 2020 prévu pour la révision sur la liste électorale est trop court pour permettre à ces millions de jeunes majeurs d'être pris en compte.
Selon eux, si les choses devaient rester en l'état, l'on priverait de leurs droits de vote plus de 5 millions de jeunes Ivoiriens.
Ferdinand Lia et ses hôtes ont déféré au Président Ivoirien Alassane Ouattara une demande de correction du calendrier de la révision de la liste électorale de sorte que la CEI dispose à tenir l'opération sur au moins un mois, comme sollicité par l'ensemble des acteurs politiques de l'opposition.
Ferdinand Lia, de la jeunesse du FPI a fait remarquer qu'avec ce court délai, le Parti au pouvoir est un entrain de créer le postulat d'une crise postélectorale.
"S'il doit y avoir élection, il faut que tous les nouveaux majeurs puissent s'inscrire sur la liste électorale.", a-t-il plaidé.
Convaincu qu'une opposition unie fera plier le RHDP au prochain scrutin présidentiel de 2020, il a invité les acteurs politiques à ne pas permettre un suicide collectif.
" 2020, nous on sait qu'on va gagner Ouattara et ses candidats. Cette année le RHDP quitte le pouvoir, Ouattara sait, ses candidats et ses militants le savent. J'appelle les politiques de ne pas permettre le suicide collectif des Ivoiriens. ", a affirmé Ferdinand Lia.
S'il est vrai que la délivrance du certificat de nationalité est d'ordinaire dévolue aux magistrats, Ferdinand Lia et ses amis ont estimé qu'au regard de la situation de crise sanitaire à Coronavirus et de l'urgence de pouvoir tenir dans le temps l'organisation des élections en octobre 2020 sans priver aucun citoyen de son droit de vote, qu'il faut que le chef de l'Etat à travers des dérogations spéciales accorde aux sous-préfets et aux maires la délivrance des certificats de nationalité.
" La démarche consistera à permettre de façon exceptionnelles aux sous-préfets et aux maires de délivrer, sous le contrôle des magistrats, lesdits certificats de nationalité ce qui devrait avoir pour conséquence d'accélérer le processus d'inscription des nouveaux majeurs sur la liste électorale.", a plaidé Ferdinand Lia.
Enfin, Feridnand Lia Gnan et ses camarades entendent plaider auprès des chancelleries la prorogation du délai de révision de la liste électorale, qui s'il n'est pas revu risque de créer un crise post-électorale selon eux.
" On va aller voir les chancelleries pour dire que Ouattara est en train de préparer les prémices d'une autre crise en Côte d'Ivoire. Ce n'est pas à cause d'élection que 3000 Ivoiriens vont mourir encore.", ont-ils conclu.
Jean Chrésus
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