Pulchérie Gbalet au tribunal du Plateau (Ph KOACI)

C'est toute souriante que Pulchérie Gbalet a fait son apparition hier au tribunal du Plateau où elle y était attendu pour son audition par le doyen des juges d'instruction.

Alors que son audition était prévue pour le lundi dernier, la présidente de l'ONG Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), proche de l'opposition ivoirienne qui a maintenu des mots d'ordre, condamnés par la communauté internationale, ayant entrainé des violences suivies de morts lors de la dernière présidentielle, a affronté hier son audition devant le doyen des juges d'instruction, trois (3) mois après son arrestation.

La coordinatrice nationale de la plateforme Action citoyenne ivoirienne , a été auditionnée devant le doyen des juges d’instruction au Tribunal du Plateau, le mercredi 18 novembre 2020, comme constaté sur place par KOACI.

Une audition de première comparution pendant laquelle, elle a été entendue sur le fond de son dossier pendant des heures.

Me Seri Zokou, l'un des avocats de Pulchérie Gbalet a, après l'audition de sa cliente dénonce une prise d'otage politique de sa cliente.

«Ce jour, Mme Pulcherie Édith Gbalet a affronté avec force et conviction son audition devant le Doyen des juges d’instruction, 3 mois après son arrestation illégale.Au regard du vide sidéral du dossier, nous sommes clairement dans une prise d’otage politique», a confié Séri Zokou, après l’audition de sa cliente Pulcherie Gbalet.

Il a fait savoir aussi que les autres co-détenus de Pulchérie Gbalet Cyrille Djéhi, Gédéon Gbaou et également Kouamé et N’goran Aimé César dit barbe rouge, seront aussi entendus par le même juge pour la même affaire. 

Pulchérie Gbalet et ses camarades ont été arrêtés le samedi 15 août 2020 après avoir lancé un appel le 13 août 2020 à manifester contre la candidature de Ouattara.

Elle et ses amis sont poursuivis pour «Trouble à l’ordre public, incitation à la révolte, appel à l’insurrection, violence et voie de faits ». Faits à charge pour lesquels ils ont été auditionnés pendant trois jours à la Préfecture de Police par le Procureur Richard Adou.

Jean Chresus