Au moins cinq personnes ont été tuées tôt ce matin dans l’attaque d’un poste de contrôle à l’ouest du Cameroun, rapportent des sources sécuritaires.

Selon la brigade de gendarmerie de Babadjou (ouest), jointe par Koaci, 3 gendarmes, 1 policier et 2 civils ont été tués dans l’attaque d’un poste de contrôle à Matazem. L’attaque est attribuée à des séparatistes vêtus en treillis militaires.

« Le bilan de l’attaque est de 2 gendarmes, 1 officier de policier et 2 civils », a affirmé à Koaci une source sécuritaire.  

Plusieurs blessés graves ont été enregistrés dans cette attaque attribuée aux séparatistes anglophones qui sévissent dans la région du Nord-ouest.

L’attaque a eu lieu peu après 5 heures locales (4heures TU) vêtus en treillis militaires.

« Il était 5h30 lorsqu’on a entendu des tirs nourris venant du poste de contrôle situé à quelques centaines de mètres de l’ancien péage », a raconté à Koaci, sous couvert d'anonymat un témoin, qui vit à proximité.

Ce n’est pas la première fois que les séparatistes quittent le Nord-ouest pour attaquer les localités de la région de l’Ouest majoritairement francophone, limitrophe au Nord-ouest majoritairement anglophone et ravagé par le conflit identitaire depuis fin octobre 2016.

En mars 2020, une cinquantaine de « terroristes sécessionnistes lourdement armés », ont attaqué une gendarmerie et un commissariat de police à Galim, dans la région de l’Ouest, à majorité francophone et qui jouxte celle du Nord-Ouest.

L’attaque meurtrière de ce vendredi survient 48 heures après l’embuscade tendue par les séparatistes contre le convoi du préfet de la Momo. 

Au cours de cette attaque, 4 militaires et une journaliste ont été tués. 

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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