Deux gendarmes ont été dans la nuit de mardi à mercredi à Babadjou, une localité située dans le département des Bamboutos région de l'ouest.

Les deux éléments des forces de sécurité camerounaises ont été tués après une incursion attribuée aux séparatistes dans cette petite ville de l'ouest limitrophe au nord-ouest, bastion par excellence des indépendantistes anglophones.

Selon une source sécuritaire qui a requis l'anonymat, l'attaque meurtrière est l'œuvre des combattants sécessionnistes. 

"Le poste de gendarmes a été attaqué à l'arme lourde dans la nuit de mardi à mercredi. Deux de nos compagnons ont été tués", a déclaré le gendarme joint par KOACI.

Le gouverneur de la région de l'ouest, Awa Fonka Augustine a condamné  une attaque "lâche" qu'il qualifie de crime "crapuleux" contre les forces de sécurité.

Incursions récurrentes

La localité de Babadjou a déjà fait l'objet de plusieurs attaques attribuées aux séparatistes.

Les unes sont aussi meurtrières que les autres dans les rangs des forces de défense et de sécurité.

En janvier dernier, 5 gendarmes et policiers ont été tués par des séparatistes arborant des uniformes militaires.

Un conflit qui s'enlise

Le conflit dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest perdure depuis cinq ans.

 Le Grand Dialogue National qui s'est tenu à Yaoundé du 30 septembre au 4 octobre 2019 et qui était supposé trouver une solution à la crise a accouché d'une souris.

Selon l'ONU, la crise anglophone qui secoue les deux régions a déjà fait plus de 3000 morts et quelques 700 mille déplacés internes. 

Lundi, le Nigeria soupçonné de servir de base arrière aux séparatistes a promis de soutenir le Cameroun.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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