Raphaël Kouassi

Ils sont nombreux, ces cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) qui ne s'attendaient visiblement pas à cette sortie de Laurent Gbagbo.

Abandonner son Parti qu'il a cofondé dans la main de Pascal Affi N'guessan, président légal du Fpi, la décision de Gbagbo a laissé un goût amer à certains cadres de ce Parti qui espéraient un règlement de cette crise interne qui perdure depuis 2014.

Désormais Pascal Affi N'guessan pourra disposer du Fpi comme bon lui semble, en tout cas c'est ce qu'a décidé Gbagbo lors d'une réunion extraordinaire à Treichville le lundi dernier avec ses fidèles compagnons.

Cette décision de Laurent Gbagbo mal perçu par certains inconditionnels d'Affi marque pour eux, la fin du mythe Gbagbo.

En tout cas pour Raphaël Kouassi, vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi), dans un texte poétique dont copie est parvenue à KOACI, ce dernier annonce la fin du « mythe Laurent Gbagbo ».

Le vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi), chargé de la région de Gbêkê, Raphaël Kouassi, estime que "Laurent Gbagbo, rattrapé par les affres de la dictature ! Laurent Gbagbo, surpris dans la ravageuse incontinence du vieillard agrippé au pouvoir "

« Laurent Gbagbo ou l’agonie d’un mythe, il est des surprises qui marquent à jamais, et le bon sens et l’entendement : Laurent Gbagbo, rattrapé par les affres de la dictature ! Laurent Gbagbo, surpris dans la ravageuse incontinence du vieillard agrippé au pouvoir ! Laurent Gbagbo, tournant le dos aux textes de son parti ! Laurent Gbagbo, appauvri et terni par les ressorts de la mégalomanie ! Laurent Gbagbo envahi et trituré par le culte de la personnalité ! Laurent Gbagbo, avili par ses propres turpitudes et son incapacité à incarner ses propres valeurs ! Laurent Gbagbo, l’homme de gauche à l’aube des temps, viré dans l’absoute du déni ! Adulateur du Marxisme à l’aurore et glorificateur du despotisme au couchant ! Le socialiste, devenu adorateur de l’aristocratie de droit divin ! Qui dévore ses enfants, sans le moindre regret, avec grosse délectation ? Et qui s’inhume, progressivement, dans les méandres de la mémoire amputée de l’histoire ! ", peut-on lire.

"C’est l’agonie d’un mythe ; certainement le plus illustre que la Côte d’ Ivoire moderne, ait jamais connu ! Houphouët-Boigny s’en trouverait retourné dans sa tombe ! Et Memel-Fotê s’en serait dessaisi de ses certitudes idéologiques et de sa foi anthropologique !

Les martyrs qui ont payé de leur sang le lourd tribut de cette heureuse espérance, éprouveraient à jamais ce regret pavé d’impotence absolue ! La terre d’Eburnie, comme les autres terres d’Afrique, bruisse des mêmes cantiques de l’enfermement et du désespoir !Elle qui, en maints endroits, avait entonné l’hymne de la glorieuse naissance", ajoute ce cadre du Fpi.

Jean Chrésus, Abidjan