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Côte d'Ivoire :  Célébration de la journée Nelson Mandela à la MACA, la DAP annonce la mise en place d'Unités de vie familiale pour les condamnés afin de mieux faciliter leur réinsertion
 

Côte d'Ivoire : Célébration de la journée Nelson Mandela à la MACA, la DAP annonce la mise en place d'Unités de vie familiale pour les condamnés afin de mieux faciliter leur réinsertion

 
 
 
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© Koaci.com - lundi 18 juillet 2022 - 18:38




La journée internationale Nelson Mandela a été célébrée ce jour à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA) grâce à l'Association don't forget them. Cette célébration a été marquée comme constaté sur place par KOACI dans le centre pénitentiaire par des exposés notamment celui de Koffi Joachim Kongoué, Conseiller technique du Garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l'homme.


Il s'est prononcé sur le thème : « L'importance des Unités de vie familiale dans le processus de réinsertion sociale du détenu » en présence de Aboubakar Coulibaly, Directeur de l'Administration pénitentiaire (DAP) et du régisseur, Ouattara Siriki.


Dans l'entendement de tout le monde, les Unités de vie familiale sont là juste pour maintenir le lien entre le détenu et sa famille, ses proches dans l'intimité. Dans son exposé, le conférencier du jour a affirmé que les Unités de vie familiale, sont donc la phase améliorée ou achevée du maintien des relations entre les détenus et leurs proches.


«L'administration pénitentiaire met en place un système pour essayer de maintenir les liens entre les détenus et leurs parents. Il y a les parloirs, ils se font sous la surveillance des agents pénitentiaires et à côté d'autres détenus selon la disposition de la salle. Les Unités de vie familiale sont une version améliorée. Le Directeur administratif pénitentiaire (DAP) n'a pas eu tort d'entrevoir, l’ UVF comme un facteur de réinsertion. Les Unités de vie familiale ont été conçues à priori pour améliorer le maintien des liens entre le détenu et ses proches », a expliqué, Koffi Joachim Kongoué


Une Unité de vie familiale est une structure qui offre aux personnes détenues condamnés la possibilité de recevoir les visites des membres de leurs familles ou de leurs proches durant plusieurs heures sans surveillance dans un appartement meublé situé dans l'enceinte de l'administration pénitentiaire, à l'extérieur de la détention.


Qui peut avoir droit aux Unités de vie familiale ? Selon le Conseiller technique de Jean Sansan Kambilé, cela relève de la compétence du Directeur de l'administration pénitentiaire d'en déterminer les conditions. Mais dans le cadre de la réinsertion, il est important que le détenu qui veut bénéficier de cette mesure fasse preuve de bonne conduite et présente des gages de réadaptation sociale.


 

«Il est bon de savoir que c'est une demande conjointe qui permet à l'administration pénitentiaire d'octroyer cette facilité à un détenu. C'est une requête du détenu lui-même et une requête du parent ou du proche qui veut rencontrer le détenu. La demande conjointe est instruite par les services compétents de l'administration pénitentiaire, après acceptation, les Parties se mettent en accord pour déterminer les modalités pratiques », a ajouté, l'ancien DAP.


Prenant l'exemple de la France, Il a indiqué que dans les Unités de vie familiale, la visite peut se faire sur 6 heures maximum, mais après, c'est 24 heures ou 48 heures et si vous vous comportez bien, on peut vous accorder 72 heures par an.


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« Lorsque le détenu accepte cette facilité, c'est lui qui paie la nourriture se faisait aider par le parent qui veut le visiter. Ici aussi on aura cette possibilité pour le détenu de cantiner. Le détenu paie à l’avance, la nourriture qui va servir d’alimenter les occupants de cet appartement. Il faut le strict minimum pour le passage. Ce rapprochement peut faire appel à d'autres moteurs notamment de réinsertion parce que l’idée de ceux qui ont conçu les UVF, c'est la liberté du détenu qui oublie pendant un moment qu'il est en détention et il croise son épouse avec qui il peut tout faire sans soucis à l'abri des regards des autres. L'autre idée lorsque le détenu et sa famille rentrent dans les UVF, ils ont l'impression d’être chez eux. C'est une sensation extraordinaire du détenu qui a passé tout son temps dans un lieu fermé avec d'autres codétenus qu'il ne connaît. Lorsque le détenu est en UVF, il se sent responsable. Quand il croise sont épouse dans l'UVF, il se considère comme époux. Ces enfants le considèrent comme père. C'est l'interaction entre le visiteur et le visité mais dans un cadre spécifique », a mentionné, le conférencier.


L’avantage selon lui, un détenu qui a l'habitude de fréquenter les Unités de vie familiale prépare plus facilement sa réinsertion mieux que celui qui ne rencontre jamais sa famille ou il rencontre sa famille dans le cadre ordinaire d'un parloir. Le détenu est sûr de retrouver sa femme et ses enfants qu'il rencontre.


En France, c'est en 2003 que les Unités de vie familiale ont commencé avec trois prisons, c'est à partir de 2009 qu'ils ont commencé à appliquer cette mesure.


À la question de savoir quand les UVF seront opérationnelles en Côte d'Ivoire, Aboubakar Coulibaly, Directeur de l'Administration pénitentiaire a indiqué que les grands principes sont déjà acquis mais il faut un cadre normatif pour l'application de cette mesure.


 

«L'expérience des UVF est nouvelle en Afrique en général. Nous voulons être les premiers à la mettre en place. Les démarches sont en cours au niveau de notre hiérarchie afin qu'elles connaissent forme. Il faut un cadre normatif, il faut des règles préétablies pouvant permettre de régir les UVF. Il y’a tout un faisceau d'éléments qu'il faut mettre en place pour qu'elles soient opérationnelles. Nous sommes très avancés sur la question. Je dois rencontrer le Directeur de cabinet du Garde des sceaux ministre de la Justice et des droits de l'homme au cours de cette semaine. Parce que les grands principes sont déjà acquis. C'est juste une question de temps.

Juste avoir l'opportunité de tracer le cadre normatif, prévoir les organes de gestion », s'est justifié, Aboubakar Coulibaly.


Organisateur de cette journée, l'Association don't forget them a pour but de faire la réinsertion sociale dans la pratique des métiers. Selon son président David Sahi, depuis huit mois, elle a ouvert un centre de formation dans l'enceinte de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA) qui permet à des détenues d'apprendre le métier de cuisine.


«Ces femmes sont formées aux différentes techniques de la cuisine. A l'issue de leur formation, elles seront installées », a précisé, le Président.


Comme l'a indiqué David Sahi, parallèlement à cette activité de formation, l'Association a déjà installé certains bâtiments appelés des Unités de vie familiale qui permettront à certains détenus de recevoir leur famille à la MACA pour maintenir le lien social et familiale. Car il est très important pour quelqu'un qui se retrouve malheureusement en détention de gardër les liens avec la famille.


Malheureusement comme constaté sur place par KOACI, les deux bâtiments installés équipés ne sont toujours pas fonction. Conséquence, ils tombent en ruine.



Wassimagnon 


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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