Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exhorté le Ghana à cesser le retour forcé de ressortissants burkinabé qui avaient trouvé refuge sur le territoire ghaneen, selon un communiqué 

En effet le HCR s'est dit préoccupé par des informations faisant état de centaines de citoyens burkinabés, principalement des femmes et des enfants, qui ont été expulsés du Ghana.

«Le HCR appelle le gouvernement du Ghana à mettre fin à ces expulsions, qui constituent une violation du principe de non-refoulement, et à garantir l'accès au territoire et l'asile aux ressortissants du Burkina Faso en quête de protection internationale », indique le communiqué du HCR. 

Le non-refoulement est un principe fondamental inscrit dans le droit international, qui interdit le retour d'un demandeur d'asile ou d'un réfugié dans des pays où sa vie ou sa liberté seraient menacées, a rappelé le HCR

Dans un communiqué, le Ghana a réfuté une opération délibérée et ciblée, menée par les forces armées ghanéennes, visant à rapatrier de force les réfugiés burkinabés du pays.

Selon le ministère de la Sécurité le Ghana s'est engagé à accueillir des ressortissants burkinabés en raison de la situation sécuritaire qui prévaut dans le sud du Burkina Faso.

« Contrairement aux affirmations selon lesquelles les Burkinabés déplacés sont chassés du Ghana, un rapatriement processus a été institué au centre d'accueil pour faciliter le mouvement des Burkinabé qui souhaitent retourner dans leur pays», indique un communiqué du ministère. 

« Le processus de rapatriement est conforme à protocoles internationaux sur la gestion des réfugiés et a jusqu'à présent été mis en œuvre en collaboration avec les autorités burkinabé de l'immigration le long de la frontière » entre les deux pays, selon les autorités ghanéennes. 

Selon le Ministère en charge de l’Action humanitaire du Burkina Faso, une délégation gouvernementale est allée à Dakola, à la frontière Burkina Faso - Ghana, pour s’enquérir de la situation des compatriotes refoulés du Ghana. 

Selon les chiffres officiels, ils sont au nombre de 250, dont 35 hommes, 85 femmes et 130 enfants, qui ont été refoulés du territoire ghanéen.

Toutes ces personnes affirment n’avoir pas pu ramener leurs biens, ni prendre leurs documents administratifs. 

Pour le gouvernement, il s'agissait, à travers cette visite, d’apporter une assistance humanitaire d’urgence et mettre en place une organisation pour leur retour dans la dignité. 

C’est ainsi que, déjà des mesures ont été prises pour l’acheminement de matériels de couchage, de vivres et non vivres aux personnes refoulées. 

« Vous êtes chez vous, soyez rassurés que vous n’êtes pas seuls et vous devez être fiers de rentrer chez vous », a laissé entendre le Ministre Délégué, Chargé de la Sécurité, le Commissaire Principal de Police Mahamadou Sana. 

Plus de 8 000 ressortissants burkinabés ont trouvé refuge au Ghana suite aux violences terroristes en cours au Burkina Faso. 

Un centre d'accueil d'une capacité de 4 000 personnes a été inauguré dans une région loin de la frontière pour des raisons de sécurité pour reloger les réfugiés burkinabés. 

Boa, Ouagadougou