Armée nigérienne

 La menace d'une intervention militaire de la CEDEAO plane toujours au Niger.

Pour éviter toute surprise , la junte au pouvoir a ordonné à ses forces armées de se mettre en état d’alerte maximale, selon un message transmis à la radio émanant du chef d’état-major des armées du Niger

Selon Reuters, le document, partagé en ligne samedi, indique que l’ordre d’être en alerte maximale permettrait aux forces de réagir de manière adéquate en cas d’attaque et « d’éviter une surprise générale ». « Les menaces d’agression sur le territoire national se font de plus en plus sentir », indique le communiqué.

« Dès la réception de ce message, mettez tout votre personnel en état d’alerte maximale », a déclaré Moussa Salaou Barmou.

 Même si elle reste dans l' option diplomatique, la CEDEAO n'a toujours pas exclu un recours à la force pour rétablir l' ordre constitutionnel, soit ramener le chef de l' Etat déchu Mohamed Bazoum depuis un mois au pouvoir.

Plusieurs pays ont d'ores et déjà mis en garde contre toute éventuelle intervention militaire au risque de voir toute la région plongée dans une instabilité à l' image de la Libye où une action de l' OTAN menant à la mort du Rais Mouammar Kadhafi n'a fait qu'accroitre l'essor du djihadisme et de l'immigration clandestine.

Sur la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera,le porte-parole de l’organisation Abdel Fattah Moussa a déclaré que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a invité les nouvelles autorités du Niger à mener des pourparlers en terrain neutre.

"Les États membres de la CEDEAO ont proposé au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) nigérien, présidé par le général Abdourahamane Tchiani, de se rencontrer en terrain neutre, " at-il confié alors que le CNSP a opposé un non ferme quant à un retour de Bazoum au pouvoir allant jusqu' à évoquer une transition de trois ans maximum avant les prochaines élections.

Au pouvoir depuis seulement deux ans ,le Président démocratiquement élu a été déposé fin juillet par un groupe militaire de la Garde présidentielle nigérienne.

Le putsch est soutenu par des milliers de nigériens qui réclament également le départ de la France , ex -puissance coloniale dont l'influence tant sur le plan politique qu'économique selon eux est toujours aussi présente malgré l'indépendance.