Le Président Bola Tinubu (ph)

Le gouvernement fédéral du Nigéria tend une main fraternelle au Burkina-Faso, au Mali et Niger et leur a assuré qu’il reste ouvert à discuter avec eux afin que tous les peuples de la région puissent continuer à bénéficier des avantages économiques et des valeurs démocratiques défendues par la Communauté.

La réaction du Nigeria est contenue dans un communiqué publié hier lundi à Abuja par le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères, Francisca Omayuli.

Dans cette note, le gouvernement du Président Bola Tinubu a déclaré que le Nigeria reste ouvert à discuter avec les trois pays qui ont annoncé le 28 janvier 2024 leur retrait de la CEDEAO. La réaction du Nigeria est intervenue après l’annonce du retrait du trio qui a récemment crée l’Alliance des États du Sahel (AES).

Dans sa sortie, le gouvernement fédéral a exprimé sa tristesse suite à la déclaration des autorités militaires du Niger indiquant que les Républiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont retiré leur pays de CEDEAO. Il a réitéré sa disposition à aider tous les pays membres de la CEDEAO à résoudre les problèmes auxquels ils font face.

Sous la forme d’un soutien à la CEDEAO qui est éprouvée, le Nigeria a déclaré que « Depuis un demi-siècle, la CEDEAO œuvre pour promouvoir la paix, la prospérité et la démocratie dans la région. Le Nigeria se tient aux côtés de la CEDEAO pour mettre l’accent sur une procédure régulière et un engagement commun à protéger et à renforcer les droits et le bien-être de tous les citoyens des États membres ».

Afin de prouver sa bonne foi aux trois pays qui ont décidé le 28 janvier de claquer la porte de la CEDEAO, le Nigeria qui est l’un des pays fondateurs de l’organisation sous régionale a déclaré avoir « travaillé sincèrement et de bonne foi pour tendre la main à tous les membres de la famille de la CEDEAO afin de résoudre les difficultés rencontrées ».

Le Nigeria a souligné que la décision des trois pays de se retirer de la CEDEAO est une indication qu’ils ne partagent pas la même bonne foi que celle que le Nigeria partage avec eux. Il a regretté que les dirigeants militaires, non élus, des trois pays adoptent une posture publique visant à refuser à leur peuple le droit souverain de faire des choix fondamentaux concernant la liberté de mouvement, la liberté de commercer et la liberté de choisir ses propres dirigeants.

Le gouvernement fédéral a appelé la communauté internationale à continuer d'étendre son soutien à l'organisation sous régionale et à la vision d'un partenariat, d'une coopération et d'une intégration plus étroites.

Rappelons que la Commission de la CEDEAO a exprimé son enthousiasme quant à la recherche d'une solution négociée à l'impasse politique et promis qu’elle fera ultérieurement d’autres déclarations à mesure que la situation évolue.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com -