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Côte d'Ivoire : Yopougon-Gesco, Bictogo promet reloger les 1290 familles jetées à la rue et de nouvelles maisons aux 203 propriétaires d'habitations détruites
 

Côte d'Ivoire : Yopougon-Gesco, Bictogo promet reloger les 1290 familles jetées à la rue et de nouvelles maisons aux 203 propriétaires d'habitations détruites

 
 
 
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© Koaci.com - dimanche 10 mars 2024 - 09:51

 

Bonne nouvelle pour les déguerpis de GESCO dans la commune de Yopougon. Adama Bictogo, premier magistrat de cette cité a lancé l’élan de solidarité en faveur des 1290 familles impactées et des 203 autres dont les maisons ont été détruites, au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée dans le quartier de GESCO ce samedi 9 mars 2024. Ce sont des milliers de femmes et d'hommes qui ont effectué massivement le déplacement sur cet espace où la rencontre a eu lieu.


Adama Bictogo, à cette occasion, a promis donner les moyens aux 1290 impactées par le déguerpissement, afin qu'ils se relogent et a également rassuré les 203 propriétaires de maisons détruites, qu'ils auront de nouvelles maisons.


« Chers parents de Yopougon, ce n'est qu'une épreuve. Ce n'est pas la fin de votre dignité. Ce n'est qu'une épreuve et nous allons la surmonter cette épreuve. Tous ceux qui ont perdu leur maison auront leur maison. Parole de Bictogo Adama. Les 203 propriétaires qui ont perdu leur maison, ils retrouveront leur maison. Je ne dis pas ce que je ne peux pas faire. Chers parents, les 1290 familles auront une compassion pour se reloger. Tous ceux qui ont perdu leur maison auront leur maison. Ceux qui ont perdu leur petit commerce seront pris en compte », a déclaré, le premier magistrat de la commune de Yopougon.

Au cours de la cérémonie du jour, Adama Bictogo a révélé l'ouverture d'un compte pour les populations de Yopougon en détresse et il fera appelle aux enfants de Yopougon qui sont hors de la Côte d'Ivoire pour l'aider à alimenter ce compte. Le maire solidaire de ses populations a décrété, la journée du 9 mars, journée de la solidarité à Yopougon en hommage aux sinistrés du quartier GESCO.


«L'élan de solidarité ne va plus s'arrêter. Je déclare le 9 mars journée de la solidarité de Yopougon. Nous avons ouvert un compte pour que les enfants de Yopougon d'ici et d'ailleurs l'alimente. Je vais les réunir tous pour qu'ensemble, nous venons montrer que Yopougon est la commune la plus solidaire », a-t-il insisté.

Encore meurtries dans leur chaire, Adama Bictogo a conseillé aux populations d'enlever la haine dans leur cœur.

« Il n'y a pas de place pour la haine dans mon cœur. Que Dieu soit au rendez-vous de tout ce que vous voulez. Quand je me couche, les images qui défilent sont vos souffrances, vos problèmes. Chaque jour, je demande à Dieu de me donner les moyens pour que je résolve vos problèmes. Je vous demande de nettoyer la haine en vous. Nous souffrons aujourd'hui, mais d'ici à la fin du carême chrétien et la fin du jeûne du Ramadan, ici, vous m'appellerez pour dire. Il a dit, il a fait », a mentionné, le maire de Yopougon.

Avant de livrer son message, Adama Bictogo a été précédé par Ouédraogo Aimée, porte-parole des femmes déguerpies de GESCO, dont les maisons ont été détruites. Dans un français approximatif, la dame encore sous le choc a affirmé que les femmes de GESCO dorment sur les gravats de leurs maisons détruites et elles n'ont de nouvelles de leurs enfants et époux, parce que la famille est disloquée à cause de l'action du District autonome d'Abidjan.


« Je vous dis merci d'être avec nous ce jour. Merci à tous ceux qui vous accompagnent dans ce combat. Depuis le mois de février, le District Autonome d'Abidjan a fait de nous des sans-abris dans notre pays. Nous n'avons plus notre famille, nous n'avons plus nos enfants à côté de nous. Nous sommes séparés d'eux. Nous sommes séparés de nos maris. Nous avons perdu tous nos biens. Parce que nous ne sommes pas riches. Mais je dis que Dieu donne la vie sans regarder ton état de richesse. Dieu fait grâce à celui qu'il veut. Nous habitons Pays-Bas à GESCO depuis des années. Nous avons fait nos enfants ici. L'espace de GESCO a été loti et approuvé depuis quelques années où plusieurs parmi nous détiennent des ACD. Plusieurs parmi nous ont leur lettre d'attribution. Mais le District n'a pas considéré. Il s'est levé un matin sans nous aviser, sans nous prévenir, sans nous dédommager et a utilisé la force pour nous jeter à la rue et a détruit nos maisons », a déclaré, madame Ouédraogo.


 

S'adressant à Bictogo, elle a rappelé que, c'est parce que la population a cru en lui qu’elle l'a voté. C’est pourquoi, elle sollicite son aide, afin que les femmes de GESCO retrouvent leur dignité.


« C'est vrai que nous sommes dans les difficultés. Ici chaque maison détruite a une histoire. Nous sommes aujourd'hui dans la désolation, nous sommes meurtries, nous sommes peinées, parce que nous n'avons plus de dignité en tant que mère, en tant que femme. Parce que nous dormons sur des gravats dans notre propre pays. Il est bien de savoir que dans les moments difficiles, il y a quelqu'un qui t'aime. Papa Bictogo, merci d'être à nos côtés. Nous avons confiance en vous. Nous croyons en vous. Nous ne nous sommes pas trompées en vous votant. Nous avons besoin de retrouver notre dignité en tant que mère. Nous avons besoin de maisons pour vivre avec nos enfants. Nos enfants chez les enfants. Une bonne mère ne peut pas regarder ses enfants dormir sur les gravats sur le soleil. Nous sommes obligées de chercher des familles d'accueil pour nos enfants. Jusque-là, on ne nous a encore rien dit. Serions-nous dédommagées, aurions-nous un nouveau toit pour vivre, ce sont autant de questions que nous nous posons. Nous femmes de GESCO nous vous chargeons en tant que fils, père de nous aider à quitter cette situation que nous vivons. De nous aider à ce que, le gouvernement nous assiste, même si le mal est déjà fait. Le Gouvernement a la possibilité de se racheter. Des maisons détruites n'étaient pas dans des zones à risques », a-t-elle plaidé.


En réponse à la réaction aux propos de la porte-parole, Ouédraogo Aimée, Adama Bictogo a apprécié son franc-parler.


« Elle a parlé avec votre cœur et elle a traduit le cœur de GESCO mais la vérité, elle a traduit mon cœur aussi. Ma chère sœur, tu peux t'asseoir avec la dignité humaine qui te caractérise. Chers parents, notre sœur a dit ce que vous ressentez. On ne fera pas de politique sur les familles de GESCO, tous ceux qui vont venir doivent apporter des solutions. Ceux qui sont dans les difficultés aujourd'hui, il n'y a pas de couleurs. Tous autant sont des ivoiriens qui sont en difficulté. Ivoirien que je suis, je suis avec vous. Je suis là pour vous et je serai là. Je me battrai pour que vous ayez des réponses à vos problèmes et les réponses ne vont pas tarder. Depuis mon retour, deux hommes ont été à mon écoute. Pas un jour où je ne parle pas avec le Président Alassane Ouattara, pas un seul jour où je ne parle pas avec le Premier ministre, Beugré Mambé. C'est pour cela hier encore j'étais chez le Premier ministre. Je fais tout dans la transparence, parce que je fonctionne qu'avec mon cœur. Je ne fais pas de calcul. En allant voir le Premier ministre, j'étais accompagné du vice-président Georges Armand Ouegnin du PPA-CI, de Guikahué du PDCI, Amy Toungara du RHDP et on avait pour porte-parole avocat, maître Méité pour que tout le monde entende ce qui va être dit par le Premier ministre », a martelé, Adama Bictogo.


Le maire a révélé qu’au cours de cette rencontre, beaucoup de choses ont été dites en faveurs des déguerpis de GESCO, mais il laisse la primeur au Gouvernement d'annoncer aux populations les mesures qui ont été prises.


 

« Je peux vous assurer que ce qui a été dit hier, je ne me dois pas de vous le dire, parce que le Président Alassane Ouattara va demander à son Premier ministre de vous le dire dans quelques jours. Par respect pour le président de la République, je laisse le gouvernement vous annoncer ce qu'il va vous annoncer dans quelques jours. Vous allez retrouver votre dignité humaine. À ce que le Gouvernement va faire, il y a ce que la mairie doit faire, mais il y a ce qu'Adama Bictogo va faire. Je suis en train de faire la politique, je le fais. Vos cœurs saignent et mon cœur saigne avec vous. Vos larmes coulent, mes larmes coulent, parce que moi, fils de pauvre, je sais ce qu’une mère endure. Chère Aimée, la dignité humaine, la dignité de la famille repose d'abord sur la femme. Les femmes aujourd'hui se sentent blessées. Ma force à moi, c'est d'avoir un père qui est le président de la République. Cette épreuve que nous vivons, ayons la foi. Nous allons avancer, nous allons régler nos problèmes. Ceux qui étaient locataires auront les moyens de s'offrir des logements pour se reloger », a-t-il souligné.


Le 14 mars, la place FICGAYO servira de cadre à une cérémonie au cours de laquelle, des femmes recevront 200 mille FCFA chacune pour le lancement de leur commerce. Bictogo a distribué, ce jour, des chèques de 200 mille FCFA à une quinzaine de personnes afin qu'elles puissent se reloger.


 

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