A Rome en Italie, où il prend part à la 27è session du Comité des forêts (COFO) et à la 9è Semaine mondiale des forêts, Laurent Tchagba, ministre ivoirien des Eaux et Forêts, est en plein lobbying auprès des partenaires techniques et financiers, en vue de solliciter non seulement leurs expertises, mais aussi des financements dans l’optique de financer l’ambitieux programme de reforestation de l’État.  

Dans ce sens, Laurent Tchagba, a soumis plusieurs projets à l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), dans le but de solliciter son appui pour la mobilisation de financements, le jeudi 25 juillet à Rome, en Italie, lors d’une audience avec le directeur de la division forestière, Zhimin Wu.

Ces projets portent sur la préservation de la faune et la mobilisation de financements auprès du Fonds mondial pour l'environnement et du Fonds vert, afin de soutenir le plan national décennal de réhabilitation de la forêt, d’un montant total de 616 milliards de FCFA. Ce plan vise à atteindre 20 % de couverture forestière du territoire ivoirien d’ici 2030. « Nous aurons besoin de moyens pour pouvoir adresser cette question, notamment en créant des sanctuaires fauniques pour permettre à la faune de vivre dans son environnement sans être perturbée par la population. Il est crucial que le reboisement, qui constitue le cœur de notre activité, bénéficie de financements suffisants pour être mené dans les meilleures conditions », a souligné Laurent Tchagba.

Il s’est montré reconnaissant envers l’agence onusienne qui, après son plaidoyer, a accepté de collaborer avec son département pour porter ces différents projets. 

« Ils ont convenu d'envoyer une équipe à Abidjan, en partenariat avec la division Afrique de la FAO, afin d'examiner ces dossiers et de mobiliser les financements nécessaires. Nous avons conclu cette rencontre sur une note positive, et il a été recommandé que, dès notre arrivée à Abidjan, nous officialisions cet accord par l'envoi d'un courrier accompagné de notes conceptuelles détaillées », s’est félicité le ministre Laurent Tchagba.

Le Directeur de la division forestière, Zhimin Wu, a exprimé sa satisfaction concernant les échanges sur plusieurs sujets, notamment le reboisement, la forestation, les perspectives de collaboration sur la gestion durable de la faune, ainsi que sur les conflits entre les hommes et la faune sauvage et les villes vertes. Il a promis que la division cherchera à développer des collaborations avec la Côte d'Ivoire, afin que ces programmes et priorités deviennent une réalité, et pour mobiliser les ressources financières nécessaires à leur mise en œuvre. 

Laurent Tchagba, ministre des Eaux et Forêts, est à la tête d’une délégation qui prend part jusqu’au 27 juillet 2024, à la 27ème session du COFO et à la 9ème Semaine mondiale des forêts à Rome. Lors de ces événements, au nom de l’État de Côte d’Ivoire, le ministre ivoirien a lancé un appel pressant au secteur privé pour adopter des systèmes agroforestiers à base de cacao au sein des agro-forêts, par le biais de conventions de concession, lors de la déclaration pays à Rome, mardi 23 juillet 2024.

En marge de ces événements, il a obtenu des engagements forts pour le financement de l’agroforesterie et du reboisement en Côte d’Ivoire auprès du Fonds international de développement agricole (FIDA), lors d’une audience avec le vice-président adjoint, responsable du département des services institutionnels, Guoqi Wu, lundi 22 juillet 2024 à Rome. 

L’émissaire du gouvernement ivoirien a également échangé, mardi 23 juillet 2024 à Rome avec Jorge Mario Rodriguez, directeur général du Fonds forestier costaricien (FONAFIFO), afin de s’inspirer de l’expérience probante de ce pays en matière d’agroforesterie. 

Il a ensuite rencontré le responsable des solutions de compensation carbone du groupe pétrolier ENI, Andrea Marsanich, le mercredi 24 juillet 2024 à Rome, pour discuter du projet de restauration de 14 forêts en Côte d’Ivoire. Le COFO et la Semaine mondiale des forêts ont été des opportunités stratégiques pour le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, de mobiliser les partenaires techniques et financiers autour de la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts (SPREF), d’un coût de 616 milliards de FCFA, dont 35 % des fonds seront apportés par l’État ivoirien, tandis que le reste, soit 65 %, est recherché auprès de partenaires privés et publics. 

Wassimagnon