Junior Ngombé

L'arrestation d'un jeune militant camerounais suscite l'indignation et porte atteinte à la liberté d'expression.

Junior Ngombé, un jeune activiste camerounais, a été arrêté le 24 juillet à Douala et est actuellement détenu à Yaoundé dans les locaux du secrétariat d'État à la défense (SED). Son interpellation fait suite à la publication d'une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il interpellait le gouvernement, l'invitant à accepter les opinions divergentes pour améliorer la gouvernance du pays.

 La vidéo de Ngombé, devenue virale, réagissait à l'arrestation au Gabon et à l'extradition vers Yaoundé d'un autre activiste camerounais, Steve Akam. "Chères autorités, nous ne sommes pas vos ennemis. Les Camerounais vous ont élues", déclarait-il dans son message.

Cette arrestation a provoqué de vives réactions parmi les personnalités publiques et les leaders de l'opposition. Richard Bona, célèbre bassiste d'origine camerounaise, a exprimé son incompréhension face à cette interpellation, questionnant : "Même les jeunes vous font déjà peur ?"

Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a publié un communiqué exhortant le président Paul Biya à ordonner la libération immédiate de Ngombé. Il a souligné l'urgence de mettre fin à ce qu'il qualifie de "dérive rampante" et a appelé à l'arrêt des "dérives antidémocratiques" à l'approche de l'élection présidentielle.

Cette affaire met en lumière les tensions politiques croissantes au Cameroun et soulève des inquiétudes quant au respect des libertés fondamentales dans le pays, notamment à l'approche d'une élection présidentielle cruciale. La société civile et l'opposition appellent à la libération de Junior Ngombé et à un plus grand respect de la liberté d'expression.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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