À l'université Félix Houphouët Boigny de Cocody ce mercredi (Ph KOACI)

Justin Koné Katinan n'a pas pu soutenir son mémoire de thèse ce mercredi 31 juillet 2024 à l'université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.

Le président du Conseil stratégique et politique (CSP) du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), Koné Katinan qui devait défendre ses travaux de recherche devant un parterre de professeurs, de camarades et de proches, a été obligé de rentrer bredouille chez lui.

En effet, la journée a pris une tournure inattendue en raison des actions de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI).

La FESCI, principal syndicat des élèves et étudiants en Côte d'Ivoire, a organisé une manifestation pour protester contre l'arrestation de quatre de ses membres. Ces arrestations ont suscité une vive réaction au sein du syndicat, connu pour son militantisme et sa capacité de mobilisation.

Les membres du syndicat dirigé par Sié Kambou ont décidé de paralyser toutes les activités de l'université Félix Houphouët-Boigny. Cette décision a eu un impact direct et immédiat sur la soutenance de Justin Koné Katinan, qui a dû être annulée.

Le campus, habituellement animé par les débats intellectuels et les échanges entre étudiants, s'est transformé en une scène de protestation.

Cette situation a contraint de nombreux cadres du PPA-CI, ainsi que les camarades de lutte de Katinan, à repartir sans assister à la soutenance tant attendue.

Cette interruption de la soutenance de Katinan est sans nul doute un contretemps significatif dans sa carrière académique. Ses travaux de recherche, qui devaient être présentés ce jour-là, demeurent en attente. Pourtant, la solidarité manifestée par ses partisans et les cadres du PPA-CI présents sur les lieux souligne l'importance de son rôle au sein du parti et de la scène politique ivoirienne.

La question qui se pose désormais est celle de la résolution de cette crise. Les autorités universitaires, en collaboration avec les leaders estudiantins et les responsables politiques, devront trouver un moyen de garantir la sécurité et la liberté d'expression sur le campus, tout en permettant à des événements académiques cruciaux comme les soutenances de thèse de se dérouler sans entrave.

Jean Chresus, Abidjan