Le ministre de l'Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a interdit sur l'autoroute Yaoundé-Douala, actuellement en construction, la circulation des poids lourds. Dans une correspondance datée du 21 août, il a ordonné la suspension de la circulation des véhicules lourds sur le tronçon Yaoundé-Boumnyebel de cet axe routier majeur.

Cette mesure, qui s'applique aux camions gros porteurs, aux camions de sable, aux grumiers transportant des billes de bois, aux bus gros porteurs des agences de voyages et aux camions citernes, vise à préserver l'intégrité de l'infrastructure encore en cours de réalisation, fait valoir Atanga Nji. Le ministre Atanga Nji justifie cette décision en pointant du doigt ces véhicules comme responsables de "la dégradation des ouvrages et des accotements, alors que cette bretelle de l'autoroute n'a pas encore été formellement réceptionnée".

Soulignons que cet axe routier est toujours en phase de construction, bien qu'il soit déjà très sollicité par les usagers. La suspension actuelle s'inscrit dans une série d'actions visant à protéger cette infrastructure importante pour le Cameroun. En juin 2022, le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea, avait déjà pris une mesure similaire en fermant temporairement l'autoroute à la circulation suite à une série d'accidents. L'objectif était alors de « mettre un terme à la série d'accidents de la circulation enregistrée sur cet axe en chantier et à permettre la poursuite et la finalisation des travaux en cours », indiquait l’autorité administrative.

Malgré son statut de chantier, cette première section de l'autoroute, longue de 60 km, représente un gain de temps considérable pour les usagers. Elle permet de parcourir la distance Yaoundé-Boumnyebel en seulement 30 minutes, contre 1h30 pour l'ancien trajet de 90 km.

Cette décision du Minat souligne l'importance accordée par les autorités à la préservation de cette infrastructure stratégique, tout en rappelant que l'autoroute Yaoundé-Douala est toujours en phase de construction et nécessite des précautions particulières pour garantir sa durabilité et la sécurité des usagers.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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