Le journaliste camerounais Bruno Bidjang a recouvré sa liberté ce vendredi 23 août 2024, après avoir passé six mois derrière les barreaux de la prison principale de Kondengui à Yaoundé. Le directeur des médias du groupe L'Anecdote et présentateur vedette de l'émission "Club d'élites" sur Vision 4, avait été arrêté le 23 février dernier dans un contexte de tensions politiques.

Initialement accusé d'incitation au soulèvement, d'atteinte à la sûreté de l'État et d'incitation à l'insurrection suite à la diffusion d'une vidéo critiquant la hausse des prix des carburants, Bidjang n'a finalement été retenu coupable que de propagation de fausses nouvelles. Le 11 juillet, un juge militaire l'a condamné à six mois de prison ferme, une peine nettement inférieure aux 18 mois requis par le commissaire du gouvernement.

Sa libération a été annoncée par Sophie Kaldjob, responsable de la communication du Groupe L'Anecdote, marquant la fin d'une affaire qui a suscité de vives réactions dans les milieux journalistiques et de défense des droits de l'homme au Cameroun.

Cependant, les démêlés judiciaires de Bruno Bidjang ne sont pas terminés. Il reste poursuivi dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Martinez Zogo, ancien directeur de la radio Amplitude FM, pour complicité de torture, d'arrestation et de séquestration. Dans cette affaire, il comparaîtra libre devant la justice.

Cette libération intervient dans un contexte de débat sur la liberté de la presse au Cameroun et soulève des questions sur l'indépendance de la justice dans les affaires impliquant des journalistes critiques envers le gouvernement.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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