Joseph Boakai, Alieu Touray et des membres de la délégation de la CEDEAO (ph)

Le Président libérien Joseph Nyuma Boakai a échangé le mardi 27 août 2024 au palais présidentiel à Monrovia avec la délégation de la CEDEAO conduite par le président de la Commission, Omar Alieu Touray. Dans la même journée, le président de la Commission de la CEDEO a rencontré l’ancien Président George Weah, le chef du principal parti de l'opposition, la Coalition pour le Changement Démocratique (CDC).

Selon la présidence libérienne, la réunion a été l'occasion de discuter de questions cruciales liées à l’édification du pays, à la réconciliation et à l'avenir du Libéria.

Sujets d’actualités débattus

Les deux parties ont discuté de diverses questions, notamment des progrès réalisés dans la création du tribunal pour les crimes de guerre, de l'utilisation abusive potentielle de la région pour des guerres par procuration, des défis auxquels la CEDEAO est confrontée pour engager les pays qui menacent de quitter l'Organisation et pour façonner un front uni pour la région lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies.

Sur les discussions eues avec soin hôte, Touray a exprimé la gratitude de la Commission de la CEDEAO pour l'accueil chaleureux et a félicité le Président Boakai pour son élection à la présidence et la transition pacifique du pouvoir. Il a souligné que « l’édification du pays est importante et nous continuerons à vous soutenir en tant que Président dans vos efforts pour diriger l'ensemble du Libéria, la CEDEAO restant au service du pays ».

En réponse, le Président Boakai a exprimé sa gratitude pour la visite de la délégation de la CEDEAO et n’a pas manqué de saluer les missions d'observation électorale de la CEDEAO et leur soutien pendant le processus électoral du pays. Boakai a souligné la nécessité de se concentrer sur la prévention des conflits, la fourniture de services de base et le renforcement du secteur de la sécurité pour assurer la stabilité régionale.

Non-dits, une médiation voilée entre Boakai et Weah

Bien que le CEDEAO ait déclaré que la visite de Touray au Liberia n’est pas une réponse directe à la lettre de Weah, il semble que le visiteur a joué le rôle de médiateur entre le gouvernement libérien et le parti CDC de Weah.

S’adressant à la presse locale après sa rencontre avec Weah à sa résidence, Touray a déclaré que l’impasse politique actuelle a été largement discutée avec les deux parties, qui ont exprimé leur engagement à promouvoir la paix et la réconciliation.

Sur ce point, l’officiel de la CEDEAO a fait savoir que Weah lui a fait part de ses préoccupations « et ces préoccupations ont été soulevées auprès du gouvernement et du Président Weah lui-même ».

Sur les préoccupations soulevées, Touray a déclaré « Nous avons reçu des explications, et certaines d’entre elles sont une question de mauvaise communication. Nous encourageons toutes les parties à communiquer plus efficacement pour éviter les malentendus ».

Nous apprenons que lors de la réunion à huis clos, Weah a réaffirmé son engagement en faveur de la paix, de la sécurité et de la consolidation démocratique au Libéria. Il a prié la CEDEAO d’informer le pouvoir que le fait que le CDC soit un parti pacifique ne signifie pas qu’il restera les bras croisés et permettre que ses droits soient violés ou menacé d’être dissout.

En tout et sous une forme diplomatique, le président de la Commission de la CEDEAO a souligné que sa visite au Libéria a principalement pour but de féliciter le Président Boakai et l’ancien Président Weah, ainsi que tous les libériens, pour la transition pacifique du pouvoir.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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