Lors du Conseil des ministres du mercredi 12 mars 2025, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a fermement démenti les propos de Simone Ehivet Gbagbo, porte-parole de la Coalition pour l'alternance pacifique (CAP), qui avait affirmé que cette organisation avait adressé deux courriers au gouvernement ivoirien dans le but de solliciter un dialogue politique.

En conférence de presse après la réunion gouvernementale, M. Coulibaly a affirmé que le gouvernement n’avait pas reçu ces courriers. Il a par ailleurs, minimisé la représentativité de la CAP sur la scène politique nationale, soulignant que certains partis membres de cette coalition avaient déjà participé à des dialogues politiques antérieurs.

Le ministre a insisté sur le fait que les conclusions du dernier dialogue politique, auquel plusieurs partis politiques avaient pris part, étaient toujours pertinentes. 

Selon lui, la question des institutions du pays a été largement abordée lors de ce dialogue, et la plupart des problèmes qui surviennent relèvent du fonctionnement normal de ces institutions. 

Il a ajouté que toute demande concernant des dysfonctionnements ou des ajustements devait être adressée directement aux institutions compétentes, et non au gouvernement.

Amadou Coulibaly a aussi invité les partis politiques ayant participé à ce dialogue à partager les conclusions de cette rencontre avec ceux qui n’étaient pas présents à l’époque. Il a souligné que la transparence et le partage des bonnes pratiques étaient essentiels pour renforcer la cohésion politique.

Le porte-parole du gouvernement a également remis en question la légitimité politique de la Coalition pour l’alternance pacifique. Selon lui, bien que certains partis membres de la coalition soient représentés dans les instances politiques locales, comme à l’Assemblée nationale et dans les municipalités, d'autres n'ont aucune présence significative sur la scène politique. Il a fait remarquer qu'à part un ou deux partis, la majorité des membres de la CAP restent pratiquement invisibles dans le paysage socio-politique de la Côte d'Ivoire.

Cette déclaration fait écho aux critiques de la CAP, qui considère la non-invitation au dernier dialogue politique comme une exclusion injuste de certaines formations politiques. 

Toutefois, Amadou Coulibaly a tenu à souligner que les partis politiques qui n'ont pas été représentés lors du dernier dialogue pouvaient toujours s'engager dans des discussions pour apporter des propositions et des contributions.

Quant à la question de savoir si le gouvernement envisageait d'ouvrir un nouveau dialogue politique, Amadou Coulibaly a exprimé son scepticisme. Il a précisé que les partis qui n'avaient pas pris part à la dernière session avaient encore l'opportunité de participer à des discussions futures, mais dans le cadre des institutions prévues à cet effet. 

Pour le gouvernement, il n’y a pas de nécessité immédiate pour l’ouverture d’un dialogue supplémentaire, tant que les institutions fonctionnent normalement.

En conclusion, le porte-parole du gouvernement a assuré que les partis politiques et la société civile pouvaient toujours faire part de leurs préoccupations aux institutions en place, sans qu'elles aient besoin d'un dialogue politique formel. 

Selon lui, il est impératif de favoriser l'engagement dans les cadres institutionnels existants, afin de garantir un fonctionnement harmonieux de la démocratie ivoirienne.

Wassimagnon