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Côte d'Ivoire : Le PPA-CI dénonce une « alliance CEI-RHDP » pour exclure Gbagbo de la liste électorale
 

Côte d'Ivoire : Le PPA-CI dénonce une « alliance CEI-RHDP » pour exclure Gbagbo de la liste électorale

 
 
 
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 Il y a 1 mois
 
 
 
 
 
© Koaci.com - jeudi 03 avril 2025 - 15:52

Katinan ce jeudi au siège du PPA-CI à Cocody (Ph KOACI)



Ce jeudi 3 avril 2025, Justin Koné Katinan, vice-président du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a animé la 36ᵉ édition de la Tribune du parti au siège de Cocody, comme sur place constaté par KOACI. 


Placée sous le signe de l’urgence, cette session a été consacrée à la publication contestée de la liste électorale provisoire (LEP), notamment au contentieux entourant l’exclusion du nom de l’ancien président Laurent Gbagbo. Un sujet qui cristallise les tensions politiques et relance le débat sur l’impartialité de la Commission Électorale Indépendante (CEI).  


Le cœur des débats a porté sur le refus de la CEI d’inscrire Laurent Gbagbo sur la LEP, malgré son enrôlement en 2022. Pour le PPA-CI, cette décision s’apparente à une « manœuvre concertée » entre la CEI et le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), au pouvoir. Justin Koné Katinan a fustigé des « arguments spécieux » invoqués par la Commission, qualifiant cette exclusion de « double illégalité » : une violation des procédures de contentieux électoral et une soumission de la CEI aux directives du RHDP.  


Sur le plan juridique, le parti s’appuie sur les articles 5, 9 et 12 du Code électoral. L’article 5 stipule que l’inscription sur la liste électorale est « un droit », sauf cas exceptionnels prévus par l’article 9 (fausse domiciliation, non-paiement des impôts). Or, Laurent Gbagbo ne relèverait d’aucune de ces exceptions. Le parti de Gbagbo accuse ainsi la CEI de contourner l’article 12, qui encadre strictement le contentieux : seuls les électeurs inscrits peuvent contester une inscription ou une radiation, et toute réclamation doit être motivée et examinée par les tribunaux. En omettant d’emblée Gbagbo, la CEI priverait ce dernier de son droit de défense, une « aberration juridique » selon Katinan.  


 

La critique s’est étendue au fonctionnement général de la CEI, décrite comme « inféodée au RHDP ». Le vice-président du PPA-CI a dénoncé un « militantisme décomplexé » de la Commission, illustré par son refus d’appliquer la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme (CADHP) ordonnant l’inscription de Gbagbo. « Aucune institution indépendante ne méprise ainsi le droit international », a-t-il lancé, rappelant que la Côte d’Ivoire avait quitté la CADHP en 2024 pour éviter de se plier à ses injonctions.  


Les exemples de partialité supposée se multiplient : modifications tardives des limites communales pour les élections locales de 2023, contradictions publiques entre membres de la CEI, ou encore le budget opaque de 27 milliards de FCFA alloué à l’institution. 


Pour le PPA-CI, ces dysfonctionnements alimentent un climat de défiance et risquent de compromettre la paix sociale. « Le RHDP, soutenu par une CEI aux ordres, prépare un nouvel hold-up électoral », a averti Katinan, évoquant les violences post-électorales passées et les groupes armés proches du pouvoir.  


Face à cette crise, le PPA-CI a appelé à une alliance large incluant partis politiques, société civile et religieux pour exiger la dissolution de la CEI et son remplacement par une structure « neutre et crédible ». Le parti reste intraitable sur la candidature de Laurent Gbagbo, présentée comme une « question de principe » non négociable. « Nous ne transigerons pas sur les droits de notre candidat. La démocratie ne se construit pas par l’exclusion », a martelé Justin Koné Katinan, soulignant que cette bataille dépasse le clivage politique pour toucher à l’équilibre national.  


Alors que le pays s’achemine vers des élections cruciales, ce nouveau bras de fer électoral ravive les fantômes du passé. Entre accusations de manipulations et craintes de violences, la Côte d’Ivoire semble engagée dans un cycle de défiance, où la question de la légitimité des institutions pourrait bien déterminer l’avenir du pays.


 



Jean Chresus, Abidjan 


 
 
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jordanchoco2020
Katinan pardon est ce que tu connais ma honte vomi meme'pas 5 pourcent a port Bouet vraiment dans la démocratie tout le monde ouvre sa gbave lol
 
 il y a 1 mois     
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Mesmin Konin
Le Rdr a le droit en horreur, pour eux la violence pour arriver à ses fins justifie tout. On fait tout ce qui est humainement possible pour éviter cette violence mais helas….
 
 il y a 1 mois     
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k
Ils ont sorti les mêmes discours qu'en 2020, je vous assure que Gbagbo est complice de ADO.
 
 il y a 1 mois     
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jordanchoco2020
Bon Mesmin comme tu bavarde avec ta gbave la donne nous le score de Katinan a port bouet vous les majoritaire seulement dans la malonie looooooooooooool on attend le score clair clair lol la suite ....
 
 il y a 1 mois     
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