Lancement de l’exercice vendredi à Abidjan (DR) 

Le lancement de la 14ème édition de l’exercice régional maritime « Obangame express 2025 » a eu lieu vendredi dernier à la base navale de la Marine Nationale à Abidjan-Attécoubé.

Au nom du Vice-Amiral N’Guessan Kouamé Célestin, le Capitaine de Vaisseau-Major Palé Djiami, a souligné que, Obangame Express représente une étape importante dans nos efforts collectifs pour renforcer la sécurité maritime dans le golfe de Guinée et au-delà.

Selon ce dernier, Obangame Express est plus qu'un simple exercice maritime.

« C’est un témoignage de la puissance de la collaboration et de l'unité entre nos nations. Alors que nous nous rassemblons ici, nous sommes rappelés que les défis auxquels nous faisons face pour assurer la sécurité maritime ne sont pas confinés par des frontières. Les menaces de piraterie, de pêche illégale, de trafic et d'autres crimes maritimes sont des préoccupations partagées qui nécessitent une réponse unifiée », a-t-il soutenu, avant d’ajouter.

« Avec 38 des 54 pays africains étant des nations côtières, l'importance de la sécurité maritime ne peut être surestimée. Le commerce maritime est le pilier du commerce mondial, avec 90 pour cent de tous les échanges transitant par les océans du monde. Assurer la sécurité de notre domaine maritime est essentiel pour la prospérité de notre continent et du monde. Obangame Express 2025 renforce les institutions africaines critiques de sécurité maritime, telles que l'Architecture de Yaoundé pour la Sécurité Maritime, pour dissuader les activités illégales et protéger nos économies maritimes dans le golfe de Guinée. »

Au cours des prochains jours, les marines travailleront côte à côte, partageant connaissances, compétences et meilleures pratiques. 

Ils mèneront des opérations conjointes, des formations et des exercices qui renforceront notre capacité à répondre rapidement et efficacement aux menaces maritimes. 

« Cette coopération est cruciale, car elle nous permet de construire un environnement maritime plus sûr pour tous », a poursuivi le Capitaine de Vaisseau-Major Palé Djiami.

La sécurité maritime est la fondation sur laquelle la prospérité est construite. Lorsque nos eaux sont sécurisées, le commerce peut prospérer, les économies peuvent croître et nos populations peuvent s'épanouir.

 Le golfe de Guinée est une artère vitale pour le commerce mondial, et assurer sa sécurité n'est pas seulement une priorité régionale mais mondiale. En travaillant ensemble, les Marins peuvent créer un domaine maritime sûr, sécurisé et propice au développement économique.

Enfin, il a exprimé sa gratitude à toutes les nations participantes et à leur personnel dévoué. Votre engagement envers cet exercice démontre notre volonté commune de relever ensemble les défis de la sécurité maritime.

 C'est grâce à une telle coopération que nous pouvons atteindre une paix et une stabilité durables dans nos eaux. Alors que nous nous engageons dans cet exercice, souvenons-nous que notre force réside dans notre unité. Des partenariats solides rendent les États-Unis et la Côte d'Ivoire plus forts, plus sûrs et plus prospères. En restant ensemble, nous envoyons un message puissant à ceux qui cherchent à perturber notre sécurité maritime : nous sommes unis, nous sommes préparés et nous sommes résolus dans notre mission de protéger nos mers », a conclu, le Capitaine de Vaisseau-Major Palé Djiami.

Placée sous le thème « Une synergie régionale contre la piraterie et les trafics illicites dans le golfe de Guinée », cette édition mobilise les forces navales des pays côtiers, de l’Angola au Cap-Vert, aux côtés de partenaires internationaux, sous l’égide du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) et dans le cadre des accords de Yaoundé.

Les exercices se déroulent du 10 au 16 mai et comprennent des manœuvres navales coordonnées : interceptions de navires suspects, opérations de recherche et de sauvetage, et lutte contre les activités maritimes criminelles (piraterie, pêche INN, narcotrafic, etc.). Navires de guerre, aéronefs de surveillance et équipes spéciales d’intervention sont mobilisés.

En parallèle, des ateliers techniques sont organisés pour renforcer les capacités juridiques et opérationnelles des acteurs de l’AEM, favoriser la coopération régionale et améliorer la réponse aux crises maritimes.

Donatien Kautcha, Abidjan