

Cameroun : Les enseignants menacent de paralyser les examens officiels de 2025
Dix-neuf syndicats d'enseignants du Cameroun ont décidé de boycotter les épreuves officielles de fin d'année scolaire pour contraindre le gouvernement à adopter leur statut particulier.
Le ton monte dans le secteur éducatif camerounais. Réunis au sein du Collectif des organisations des enseignants du Cameroun (Corec), dix-neuf syndicats ont annoncé leur intention de boycotter intégralement les examens officiels de la session 2025.
Cette décision fait suite à une assemblée générale tenue le 19 mai dernier dans la capitale Yaoundé, où les représentants syndicaux ont exprimé leur exaspération face aux atermoiements du gouvernement concernant l'adoption d'un statut spécial pour les enseignants.
Protestation
Dans leur déclaration officielle, les dirigeants syndicaux appellent explicitement leurs collègues à déserter les centres d'examens lors des épreuves de fin d'année. « Nous invitons tous les enseignants à s'abstenir de toute participation à la surveillance des examens officiels », précise le document de presse diffusé par le Corec.
Cette stratégie de pression vise à créer un chaos organisationnel suffisant pour forcer la main aux autorités gouvernementales. Les syndicats n'hésitent pas à critiquer vertement ceux qui pourraient ne pas respecter cette consigne, les qualifiant d'éléments « serviles » et « ennemis de la cause enseignante ».
Revendications centrées sur la revalorisation salariale
Au cœur de ce conflit social se trouve la question du statut particulier des enseignants, un dossier qui traîne depuis plusieurs années dans les tiroirs de l'administration. Les syndicats réclament principalement une amélioration substantielle des conditions salariales et une reconnaissance professionnelle adaptée aux défis du métier.
Le blocage des négociations avec le gouvernement constitue le principal grief des organisations syndicales. Malgré les promesses réitérées des autorités, aucune avancée concrète n'a été enregistrée concernant l'élaboration finale de ce statut spécial, qui doit théoriquement recevoir l'aval présidentiel.
Gouvernement silencieux
Pour l'instant, les autorités gouvernementales n'ont pas réagi publiquement à cette menace de boycott. Elles s'étaient pourtant engagées, il y a quelques mois, à poursuivre le dialogue social avec les représentants syndicaux pour finaliser le projet de statut particulier.
Cette situation révèle les tensions persistantes entre le corps enseignant et l'État camerounais, dans un contexte où le système éducatif fait face à de nombreux défis structurels. L'issue de ce bras de fer pourrait avoir des répercussions sur le déroulement de l'année scolaire et l'avenir des réformes éducatives dans le pays.
Les prochaines semaines vont permettre de savoir si ce mouvement de protestation parviendra à débloquer les négociations ou si le gouvernement trouvera des solutions alternatives pour assurer le bon déroulement des examens officiels.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com

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