Kabila

L’ancien président congolais, Joseph Kabila, a vivement réagi à la levée de son immunité parlementaire par le Sénat, dénonçant une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

S’exprimant sur le sujet, Kabila a critiqué avec fermeté le système judiciaire congolais, qu’il accuse d’avoir « abdiqué ses responsabilités » en se laissant manipuler à des fins partisanes.

« Il n’est plus aujourd’hui qu’un outil d’oppression au service d’un régime en quête de survie », a-t-il martelé, niant tout lien avec le groupe rebelle M23.

Il a affirmé être prêt à « répondre devant l’Histoire », tout en mettant en garde ses accusateurs : « La vérité ne se vote pas », a-t-il déclaré.

Recherché pour crimes contre l’humanité liés à son soutien présumé à l’insurrection armée dans l’est du pays notamment dans des affaires de massacres de civils , l’ancien chef de l’État a affirmé rester fidèle à son engagement envers la nation : « En tant que soldat, j’ai juré de défendre mon pays jusqu’au sacrifice suprême… Je demeure loyal à ce serment plus que jamais. »

Dans le sillage de cette décision parlementaire, les autorités congolaises ont engagé des mesures supplémentaires contre l’ex-président : suspension de son parti politique, saisie des biens de ses dirigeants.

Joseph Kabila, qui a quitté le pouvoir en 2018 après près de deux décennies à la tête du pays, réside hors de la RDC depuis la fin de l’année 2023, principalement en Afrique du Sud.

Le Sénat a approuvé la levée de son immunité par 88 voix contre 5 lors d’un vote à bulletin secret.